« Jean-Michel Blanquer reprend à son compte nos idées sur l'école. Je ne peux que m'en féliciter. » (Le Pen, décembre 2017). La suite est-elle écrite ?
Le RN premier parti de France : un cauchemar qui, au fil des ans, devient réalité. Une réalité qui, au fil des ans, croise plus d'une fois le chemin de l'école.
Avec le 80e anniversaire du Débarquement, la mémoire collective – réduite à la mise en scène de quelques moments patriotiques et militaires – sert à tout, à condition de savoir s’en servir. Comme c’est souvent le cas avec la mémoire officielle, elle passe à côté du sujet.
L’appel de l’Union syndicale lycéenne (USL) à bloquer les lycées en signe de solidarité avec Gaza - une cause effectivement à défendre - laisse une curieuse impression, venant du décalage entre l’objet de l’appel en question et le moment et les modalités choisies par les responsables du syndicat.
Avec l’intégration au cursus scolaire d’un SNU à forte dimension identitaire, l’Éducation nationale introduit dans la scolarité obligatoire une forme de religiosité malsaine, incompatible avec les principes qui devraient être ceux d’un service public d’éducation.
Qu'un certain type d'éducation puisse conduire à Auschwitz : la question, régulièrement posée depuis 1945, vient percuter les certitudes d’un très contestable devoir de mémoire exigé par une Éducation nationale qui ne semble guère avoir retenu les leçons d’une époque qui confondait éducation et obéissance.
La proposition de loi déposée par le RN visant « à exclure définitivement des établissements ordinaires (sic) les élèves convaincus de menées islamistes », est une étape de plus dans la surenchère populiste ciblant l'école, cette proposition d'extrême-droite s'inscrivant dans la logique de la politique gouvernementale.
Des élèves de plus en plus violents ? De façon significative, cette rhétorique catastrophiste se réfère plus ou moins implicitement à un ordre scolaire fantasmé, reconstruit à partir de l’image d’un passé idyllique qu’il suffirait de restaurer, une image pourtant démentie par la quasi-totalité des témoignages directs laissés par l’école des siècles passés.
Assimiler échec scolaire et délinquance, internat et prison : avec Attal, tout est possible. Sauf la honte... A force de rentrer dans les pitoyables combines du Premier ministre, de quoi l’Éducation nationale est-elle le nom ?
Attal et l'école, on croyait avoir tout vu, tout entendu, tout subi : l'application du programme éducatif de l'extrême-droite. Mais aujourd’hui à Viry-Châtillon, dans une logorrhée d’une violence ahurissante, indigne d’un chef de gouvernement responsable, Attal a franchi des limites qu’on croyait ne jamais atteindre.