« Si notre pays flanche parce qu'il n'est pas prêt à perdre ses enfants, parce qu'il faut dire les choses, (...), si on n'est pas prêt à ça, alors on est à risque. » Perdre ses enfants à la guerre ? Avec cette formule, le chef de l’état-major des armées françaises s’inscrit dans la lignée de tous ces chefs de guerre courageux avec la peau des autres.
Violences et débordements ont émaillé le déroulement d’ateliers de « promotion des métiers de la défense » organisés au lycée professionnel de Fontenay-sous-Bois. Une pantalonnade qui ne résulte pas d’une initiative individuelle mais qui s’inscrit dans le cadre de la très officielle éducation à la défense intégrée au cursus obligatoire de tous les élèves… depuis 1982.
Dans sa tribune pour le Café pédagogique (03/11/2025), Djéhanne Gani, rédactrice en chef, partant d’une critique de l’enseignement privé sous contrat et de son financement, lui oppose une école publique idéale qui n’a jamais existé… et dont rien ne laisse à penser qu’elle puisse un jour exister. Une analyse très ambiguë.
La grange de Meslay, lieu saint de la musique pour piano, convertie l’espace d’un week-end en repaire de la soûlographie franchouillarde ? Effectivement, c’est sur ce site patrimonial, que le Canon français, organisateur de ripailles identitaires, lié au milliardaire d’extrême droite Pierre-Edouard Stérin, a jeté son dévolu pour y tenir banquet le week-end des 25-26 octobre.
Un pacte de corruption entre Sarkozy et Kadhafi ? Pas moins mais en France, la complaisance de l’opinion publique pour ses dirigeants est une vieille tradition. Éduqués dans le culte d’une république sacralisée, les Français sont majoritairement peu enclins à remettre en cause, à travers leurs responsables politiques, un régime considéré comme toujours légitime.
12 millions d’élèves au garde-à-vous, immobiles, la tête baissée, 12 millions d’élèves en silence pendant une minute sous étroite surveillance : mise en scène improbable d'une émotion factice, de commande, mais qui fait sens pour un pouvoir politique auquel l’École n'a rien à refuser.
Il y a quelques mois, le député LR présentait son plan de « réparation des quartiers » : un projet qui reprenait tous les poncifs de l’extrême-droite sur la Ville et ses jeunes « ensauvagés ». Aujourd’hui, Jeanbrun est promu ministre de la Ville. Il faut espérer qu’il ne fera que passer…
L’annonce de la suppression du SNU ne doit pas ouvrir la porte aux illusions : ce ne sont ni des motivations pacifistes ni une contestation massive – jamais venue – qui motivent la fin du SNU mais plus prosaïquement son coût prohibitif ainsi que des difficultés organisationnelles récurrentes. L'école n'en a sans doute pas fini avec les fantasmes patriotiques et militaires.
Pour apprécier à sa juste valeur la condamnation d’un président-délinquant, il faut remonter une vingtaine d’années en arrière, plus précisément à une époque où, ministre de l’Intérieur, Sarkozy construisait sa carrière sur la dénonciation des mineurs délinquants.
En France tout spécialement, le contraste est impressionnant entre le faible écho que le drame de Gaza rencontre dans la société – manifestations quasi confidentielles dans le meilleur des cas – et la place pourtant conséquente accordée dans l’enseignement scolaire à la Shoah et à la notion de génocide.