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Sortie DVD : La Tour infernale de John Guillermin et Irwin Allen au sein du coffret L'essentiel Steve McQueen collection en neuf films
Au mitan des années 1970 alors que les carrières respectives de Steve McQueen et Paul Newman les ont imposées comme figures incontournables du cinéma américain du moment, tous deux sont pour la fois réunis dans un même film catastrophe et choral, devenu depuis un véritable parangon du genre. Le casting concourt d'ailleurs à réunir et opposer deux générations d'acteurs et d'actrices avec d'un côté William Holden, Fred Astaire, Jennifer Jones et de l'autre Steve McQueen, Paul Newman, Faye Dunaway, Robert Wagner, Robert Vaughn, etc. Au moment où le Nouvel Hollywood dynamite le monde ancien, le film catastrophe permet de maintenir celui-ci en puisant sur le star system et les constructions de décor en studio, tout en annonçant le cinéma d'action des années 1980 fait de pyrotechnie multipliée à l'envi. D'ailleurs, il n'est pas anodin que la structure scénaristique du film évoque celle d'un autre film catastrophe sorti un an plus tard et qui va imposer à la fois le blockbuster et un réalisateur : Les Dents de la mer (Jaws, 1975) de Steven Spielberg. Comme ce film, tout commence par des incidents invisibles aux hommes de pouvoir, le conflit entre les « personnes qui font » annonçant un danger imminent et les hommes de pouvoir pour qui l'argent est plus important que le danger supposé. Tout le reste de l'intrigue consiste dès lors à échapper à une mort imminente et à mettre fin au chaos total grâce à l'action coordonnée de héros isolés qui vont se révéler à eux-mêmes au bénéfice de la survie des autres.
La trame centrale et son message final reposent sur le mythe biblique de la tour de Babel où les hommes sont punis pour avoir défié les limites divines. On retrouve également le désir de démocratie au final avec la nécessité de réunir deux pans de la société séparée : ceux qui pensent et ceux qui agissent, autour des figures de l'architecte et du chef des pompiers, qui doivent nécessairement entrer en dialogue.
Le film est véritablement pensé comme un spectacle de scènes éprouvantes où les personnages sont mises en difficulté et doivent chercher à trouver leur propre issue, qui peut être mortelle dans une bonne partie des cas. La mise en scène donne évidemment une grande place aux effets spéciaux pour rendre crédible l'incendie monstrueux dans cette grande tour.
Bien qu'un peu long avec ses près de trois heures de film, La Tour infernale (The Towering Inferno, 1974) de John Guillermin et Irwin Allen met à profit cette durée pour présenter ses personnages avant d'entrer dans les scènes d'action spectaculaires, réunissant plusieurs compétences cinématographiques effectives en la matière, de la décoration des intérieurs comme dans la réalisation des maquettes, sans oublier les multiples scènes pyrotechniques, une gageure à leur époque pour leur exceptionnelle quantité.
La Tour infernale
The Towering Inferno
de John Guillermin et Irwin Allen
Avec : Steve McQueen (Michael O'Hallorhan, le colonel des pompiers du 5e bataillon du San Francisco Fire Department), Paul Newman (Douglas « Doug » Roberts, l'architecte du gratte-ciel), William Holden (Jim Duncan, le promoteur), Faye Dunaway (Susan Franklin, journaliste et fiancée de Doug Roberts), Fred Astaire (Harlee Claiborne, un petit escroc), Susan Blakely (Patty Simmons, la fille de Jim Duncan), Richard Chamberlain (Roger Simmons, ingénieur électricien et époux infidèle de Patty), Jennifer Jones (Lisolette Mueller, une riche veuve), O. J. Simpson (Harry Jernigan, le chef de la sécurité), Robert Vaughn (le sénateur Gary Parker), Robert Wagner (Dan Bigelow, le responsable des relations publiques), Susan Flannery (Lorrie, secrétaire et maîtresse de Bigelow), Sheila Mathews (Paula Ramsay, épouse du maire), Norman Burton (Will Giddings, ingénieur électricien), Jack Collins (Robert Ramsay, le maire de San Francisco), Don Gordon (Kappy, capitaine des pompiers), Felton Perry (Scott, un pompier), Gregory Sierra (Carlos, le barman), Ernie F. Orsatti (Mark Powers, pompier, collègue de Scott), Dabney Coleman (le premier chef-adjoint), Norman Grabowski (Flaker, l'officier de l'Aéronaval), Ross Elliott (le second chef-adjoint), Olan Soule (Mr. Johnson), Carlena Gower (Angela Allbright), Mike Lookinland (Phillip Allbright), Carol McEvoy (Mme Allbright, sourde-muette et mère de Phillip et d'Angela), Scott Newman (le jeune pompier pris d'acrophobie), Paul Comi (Tim, un pompier), George Wallace (Jack, l'officier-chef des pompiers), John Crawford (Callahan, responsable de la maintenance électrique), Erik L. Nelson (Wes, agent de maintenance), Patrick Culliton (un technicien de maintenance), Elizabeth Rogers (la dame dans la nacelle), Art Balinger (le speaker à l'inauguration), William Bassett (l'agent de location), Harry Hickox (l'homme visitant l'appartement), William Traylor (Bill Harton, agent de la sécurité, collègue de Harry), Maureen McGovern (elle-même, la chanteuse à l'inauguration)
USA – 1974.
Durée : 165 min
Sortie en salles (France) : 5 mars 1975
Sortie France du coffret DVD : 12 octobre 2021
Format : 2,35 – Couleur
Langue originale : anglais - Sous-titres : français.
Éditeur : Warner
Ce coffret contient :
La Proie des vautours (Never So Few, 1959) de John Sturges
Les Sept mercenaires (The Magnificent Seven, 1960) de John Sturges
La Grande évasion (The Great Escape, 1963) de John Sturges
Le Kid de Cincinnati (The Cincinnati Kid, 1965) de Norman Jewison
L’Affaire Thomas Crown (The Thomas Crown Affair, 1968) de Norman Jewison
Bullitt (Bullitt, 1968) de Peter Yates
Le Guet-Apens (The Getaway, 1972) de Sam Peckinpah
La Tour infernale (The Towering Inferno, 1974) de John Guillermin et Irwin Allen