Les pénuries de médicaments se multiplient sans que les pouvoirs publics ne réagissent face à un comportement scandaleux de l’industrie pharmaceutique.
La question de l’augmentation des salaires est une des premières préoccupations des Français. Alors que les syndicats réclament le retour à une indexation des salaires sur l’inflation, supprimée sous le premier septennat de Mitterrand, les gouvernements successifs depuis cette époque ont multiplié les mécanismes permettant d’échapper aux cotisations sociales.
Fermetures de services d’urgence, de maternités, de lits… Cet été, la presse s’est fait l’écho de manière quasi quotidienne des difficultés de fonctionnement des hôpitaux et des décès qui en sont la conséquence. Face à cette situation, le gouvernement essaye de se dédouaner en invoquant le manque de personnels. Mais cette situation est liée à la mise au pain sec de l’hôpital qui a entraîné une dégradation des conditions de travail à l’origine d’une fuite des personnels.
Léa a fait ses études d’infirmière avec enthousiasme, heureuse de s’engager. Puis, trop souvent, il a fallu travailler en sous-effectifs et elle était régulièrement épuisée en fin de service. Puis est survenu le drame. Une patiente déposée par les pompiers et en attente dans un couloir est retrouvée décédée sur son brancard. Au bout de quelques mois, Léa a fait le constat qu’elle ne supportait plus de travailler dans ces conditions; un ressort était cassé.
Le système actuel de production des médicaments constitue aujourd’hui un problème en termes de santé publique. Les ruptures d’approvisionnement en médicaments essentiels s’aggravent d’année en année et mettent en danger les patients, notamment quand un antibiotique aussi essentiel que l’amoxicilline ne peut plus être correctement prescrit. Il faut exclure le médicament du système marchand en tant que bien essentiel en termes de santé publique.