Une enquête menée par l’Assurance maladie en Ile-de-France révèle des différences notables entre les pratiques des médecins généralistes en cabinet et celles de ceux travaillant pour des plateformes dédiées à la téléconsultation. D’une part les patients sont pour plus de 80 % des personnes de moins de 40 ans, inconnues des médecins présents en ligne.
Les personnels des urgences de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, plus grand hôpital d’Europe, se sont mis en grève avec la CGT pour réclamer des moyens humains et matériels afin de pouvoir soigner correctement leurs patients. Résultat ; une victoire éclair en un peu plus de 24 h mais la bataille n’est pas terminée.
Une étude du ministère de la Santé indique, qu’en 2022, 10 % des étudiants ont interrompu leur cursus et la situation s’aggrave d’année en année. Cette situation n’est pas nouvelle mais au regard de l’absence de réponse politique, il est légitime de penser qu’elle est sciemment entretenue pour fermer des hôpitaux dans une logique financière de réduction des dépenses de la Sécurité sociale.
Emmanuel Macron nous a vanté la réindustrialisation de la France en se déplaçant dans une usine du groupe Novo Nordisk à Chartres où doit être investi 2,1 milliards avec à la clef la création de 500 emplois. Au premier abord, il est possible de se féliciter mais quand on étudie de plus près le projet, le tableau est moins attrayant.
Nous manquons globalement de médecins, et la fausse suppression du numerus clausus améliorera un peu la situation à partir de 2030, mais nous serons toujours loin du compte. Des pistes de solutions : une différenciation très substantielle de la rémunération entre les différents modes d’exercice basée sur la pénibilité, couplée à une régulation de l’affectation des praticiens prenant en compte les questions d’aménagement du territoire et de sécurité de la population.
Les pénuries de médicaments se multiplient sans que les pouvoirs publics ne réagissent face à un comportement scandaleux de l’industrie pharmaceutique.