Après la désaffection des métiers infirmier et aide-soignant, c’est celui de médecin qui est touché. Malgré un fort attrait initial chez les jeunes qui sont nombreux à vouloir s’inscrire dans la filière médicale, nous constatons aujourd’hui un phénomène inquiétant d’abandon lié, notamment, aux mauvaises conditions d'accueil dans les structures hospitalières.
Un des grands progrès de la médecine de la fin du XXe siècle a été le développement des greffes d’organes qui a permis de sauver des centaines de milliers de vies dans le monde. En effet, cette activité s’est développée dans de très nombreux pays avec actuellement un total d’environ 150 000 greffes par an dans le monde.
Un des grands progrès de la médecine de ces dernières années est le traitement actif des accidents vasculaires cérébraux. Le problème est que le sous-investissement dans notre système de santé nous place très loin en termes d’accès à ces traitements par rapport à l’Allemagne ou l’Italie.
Ces dernières semaines, la presse a fait état d’un certain nombre de décès de personnes qui visiblement n’ont pas bénéficié de soins adaptés dans des situations d’urgence. Madame la ministre, assez de fausses solutions égrenées dans les médias. La réalité de terrain est que votre politique est meurtrière et que vous en portez la responsabilité morale avec vos prédécesseurs ainsi que le président de la République.
La réplique aux critiques a toujours été la même et a été reprise par Oudéo-Castéra et Macron : la liberté de choix. Mais quelle est cette conception de la liberté qui dépend de son porte-monnaie ? Quelle est cette égalité qui permet un subventionnement par des fonds publics des écoles et des cliniques privées, alors que dans le même temps les établissements publics manquent de moyens et se dégradent ?
Confrontée à une situation de dégradation continue du système de santé, la population a fait de cette question une de ses premières préoccupations. Malheureusement le constat depuis 2017 est que les ministres se sont succédé à un rythme très rapide, se sont contentés de communication et n’ont fait qu’accompagner, voire accélérer la dégradation de l’offre de soins.