La crise que connaît notre système de santé nécessite une rupture avec le vieux modèle de la médecine libérale reposant sur les deux principes de la liberté d’installation et la rémunération à l’acte. Le constat est sans appel. Aujourd’hui, des collectivités locales, toutes tendances politiques confondues, ont mis en œuvre ou ont en projet l’embauche de médecins salariés afin de pouvoir répondre à une population de plus en plus en colère.
La Sécurité sociale n’est pas une administration de l’État mais un conquis des travailleurs qui permet de sortir du marché le financement de besoins sociaux essentiels.
Alors que l’attention est focalisée sur le dossier des retraites, les affaires continuent dans le domaine de la santé avec une accélération de la marchandisation du secteur.
Aurélie est infirmière dans le service d’hématologie de l’hôpital Saint-Antoine. Ce service comme tant d’autres travaille à flux tendu avec régulièrement des sous-effectifs et une suroccupation des lits. En décembre, un problème banal s’est transformé en crise. Un événement qui dévoile des techniques de « management » autoritaire sans empathie pour des personnels en difficulté du fait de conditions de travail rudes et du sous-effectifs.
Tant pour la santé que pour les retraites, les arguments du gouvernement sont des mensonges dont l’objectif est de basculer vers le secteur marchand et financier tout ce qui peut être rentabilisé dans ces secteurs. Billet d'humeur.
La semaine dernière, je suis allé soutenir le comité de défense de l’hôpital de Guingamp qui lutte contre le projet de fermeture de la maternité fixée au 1er avril 2023. Cet exemple n’est pas isolé car d’autres maternités de proximité sont dans le même cas à Autun, Ganges, Sedan ou encore Porto-Vecchio. Les autorités sanitaires utilisent aujourd’hui tous les arguments fallacieux pour accélérer ces fermetures.