À la veille de l’ouverture des JO, la priorité semble se limiter à la sécurité. Des milliers de policiers et gendarmes sont mobilisés et il a même été fait appel à des services de pays étrangers dont on aperçoit les véhicules dans Paris. En revanche, les transports publics semblent être à la limite de la rupture après des années de sous-investissement en matériel et en personnels. En ce qui concerne la santé, la situation n’est guère florissante.
Loi de finances de la Sécurité sociale, médecin traitant pour tous, moratoire sur les fermetures de lits et d’hôpitaux, un plan d’embauche massif dans les EHPAD... Les urgences sont là. Au travail mesdames et messieurs les députés ! Vos électeurs vous regardent et la démocratie veut que vous répondiez à leurs attentes sous leur contrôle très attentif.
Seules des mobilisations puissantes des professionnels de santé avec la population sur le terrain permettront d’imposer d’autres choix pour notre Sécurité sociale et de rétablir un service public de santé permettant à chacun de pouvoir se soigner en proximité, sans être obligé de renoncer aux soins pour des raisons financières.
Au quotidien, les discussions montrent bien qu’être contre le RN, avec des arguments moralisateurs sur le danger que représente ce parti, ne suffit pas. Pour être crédibles, il faut surtout proposer des solutions concrètes qui parlent concrètement aux gens et qui répondent à leurs demandes.
Le code de déontologie des médecins indique : « Le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes quels que soient leur origine, leurs mœurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu’il peut éprouver à leur égard ».
Le programme du RN pour la Sécu est encore pire que ce qu’a fait Macron. Sa principale proposition est de supprimer une partie des cotisations sociales afin que les augmentations de rémunération ne coûtent quasiment rien aux employeurs. Il est donc facile de comprendre pourquoi aujourd’hui les organisations patronales voit plutôt d’un bon œil son accession au pouvoir.
Le récent rapport de la Cour des comptes sur le financement de la Sécurité sociale a été utilisé ces derniers jours par le gouvernement pour alimenter un discours visant à créer un climat d’angoisse au sujet de la fameuse dette qu’il faudrait absolument réduire et ainsi rendre inéluctable les plans d’économie. Pourtant, ce rapport recèle des éléments intéressants qui montrent que d’autres solutions sont possibles.
Une des plaintes récurrentes des personnes hospitalisées est la mauvaise qualité des repas proposés. Le scandale d’ORPEA a révélé qu’une des sources d’économie préconisée par les dirigeants pour maximiser les profits étaient de restreindre les coûts liés à l’alimentation des résidents. Nous savons qu’un organisme malade ou vieillissant doit bénéficier d’apports nutritifs adaptés.