Dans Transit et autour de son duo d'acteurs composé par Paula Beer et Franz Rogowski, Christian Petzold transpose des événements de 1940 dans la France d'aujourd’hui sans reconstitution historique. Cet audacieux parti-pris de non mise en scène est-il concluant ou vire-t-il à une facilité de réalisation ?
Dans la cinématographie dérangeante et transgressive de Lars von Trier, The house that Jack built (film interdit aux moins de saize ans) trouve sans peine sa place. Au programme, le cinéaste danois fait évoluer un tueur en série, incarné par Matt Dillon, au fil de cinq segments aussi imprévisibles qu'inconfortables.
Dans Adieu les cons, Albert Dupontel fait œuvre nihiliste et contemporaine. En cela, ce film tisse peu de filiation avec Au revoir là-haut (5 César) réalisé en 2017. Réalisme en plus, rage en moins, Adieu les cons file sur des sentiers identifiables.
Sorry we missed you (2019) de Ken Loach forme un diptyque avec Moi Daniel Blake (2016), une chronique sociale du marché de l’emploi 2.0. Un opus implacable d’une grande justesse et sincérité dans une filmographie-témoin de la situation sociale en Europe.
Maternal, premier film de fiction de Maura Delpero, interroge l’instinct de maternité de jeunes filles mères pour le confronter à la religion chrétienne dans une Argentine où les avortements sont illégaux. La réalisatrice donne vie à un récit étonnamment délicat entre foi et rebellions.
Dans La sirène du Mississipi, François Truffaut adapte (très) librement au grand écran Waltz into darkness du romancier William Irish. Le chef de file de la Nouvelle Vague y ajoute de la cacophonie au détriment du suspense et d'un "p". La présence de C. Deneuve et J.-P. Belmondo dans les rôles principaux ne contrebalance pas une narration qui s'étiole au fur et à mesure de sa progression.
Longtemps resté invisible, Piège pour Cendrillon (1965) réapparaît en version restaurée. Jean Anouilh aux dialogues et André Cayatte à la réalisation font œuvre singulière d’une histoire de doubles adaptée du roman éponyme de Sébastien Japrisot. Le triple rôle tenu par Dany Carrel est tout aussi inattendu.
Dans ce film-procès et thriller d’espionnage, Le pont des espions, Steven Spielberg réunit Tom Hanks et Mark Rylance pour un récit humaniste et une étude sociale.
Albert Dupontel remplit sa fresque Au revoir là-haut de toutes les ambitions formelles, narratives et artistiques. Le tout a été justement récompensé par cinq Cesar en 2018 : meilleurs réalisateur, photographie, costumes, décors et adaptation ! Devant la caméra, le réalisateur est accompagné notamment par Nahuel Perez Biscayart, Niels Arestrup, Laurent Lafitte et Michel Vuillermoz.
Valley of love (2015) de Guillaume Nicloux est un subtil psychodrame intimiste animé par deux prodigieux comédiens : Isabelle Huppert et Gérard Depardieu. Dans ce voyage étrange et marquant, leurs interprétations sont sublimes.