Ça devait arriver un jour ou l’autre, compte tenu du nombre de dingues armés qui fourmillent aux Etats-Unis. Trump a été rattrapé par la violence politique qu’il sème tout au long de sa campagne. A Butler, en Pennsylvanie, un homme a tenté de l’assassiner en tirant sur lui. Trump est légèrement blessé à l’oreille. Le tireur a été abattu et un spectateur, tué ; deux autres sont grièvement blessés.
Une fois de plus, la France a évité, de peu, le pire. Et avec, à la clef, l’arrivée en tête du Nouveau Front Populaire, le bloc de la gauche, avec 182 sièges, devant les macroniens d’Ensemble (168), le Rassemblement National (143) et ce qui reste des Républicains (46). Mais pour « divine » quelle soit, cette « surprise » (1) ne saurait cacher ce fait: l’extrême-droite n’a nullement perdu.
La vision politique, la perspective historique, l’effort pour comprendre la complexité et le courage de prendre des décisions étant passés de mode, surnage l’arrogance, ce trait commun aux détenteurs des pouvoirs. Vous avez aimé l’arrogance d’Emmanuel Macron? Vous allez adorer celle de Jordan Bardella!
Non, je ne vous parlerai pas des élections législatives françaises. Car il y a plus urgent. L’un des plus grands écrivains contemporains, Ismaïl Kadaré, est décédé lundi 1er juillet à Tirana, capitale de son pays natal, l’Albanie. Il avait 88 ans.
La tête coupée, la canard continue sa course chaotique. Il est mort, bien sûr. Mais son corps, ses muscles, ses nerfs ne le savent pas. Alors, il agite toujours ses pattes palmées sur le sol accidenté. Et soudain s’affaisse. Le corps a enfin compris et rejoint dans le néant son cou tranché. Cette scène ne vous dit-elle pas quelque chose?
Texte à lire et à ouïr. Vous le prenez ou le rejetez, surtout, vous en faites ce que vous voulez. L’air du temps est orageux. Protégez-vous en évitant les arbres qui attirent la foudre.
En quatre jours, les partis de gauche ont donc réussi à se mettre d’accord. Non seulement sur les répartitions des candidatures à l’élection législative des 30 juin et 7 juillet, mais aussi sur un programme de gouvernement cohérent et convainquant. Un espoir, certes. Mais que de temps perdu en vaines querelles d’égo! Hélas, elles persistent encore au sein de LFI…
Pendant près de deux heures, mercredi, le président Macron a tenu conférence de presse. Motif: tenter d’expliquer sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale après la déroute historique aux Européennes de son parti Renaissance. Qui n’a jamais aussi mal porté son nom. A cette occasion, il nous a repassé son succès d’hier « En même temps ». Mais le disque est rayé.
Les tactiques faussement fines et finement fausses, les jeux de billard à trois bandes (et à deux balles) ont donc abouti à ce couac qui fait mal aux oreilles. A force de privilégier le clan Le Pen pour en faire à la fois son principal interlocuteur et son épouvantail électoral, Macron s’est fourré tout seul dans la nasse.
Dans les années 1960-1970, le conflit israélo-palestinien opposait deux gauches, le travaillisme israélien et le Fatah, tous deux membres de l’Internationale socialiste. Force est de reconnaître que cette commune appartenance n’a pas permis de sortir de la guerre malgré quelques lueurs d’espoir. Maintenant, ce sont deux droites religieuses qui s’affrontent en éteignant toutes lueurs.