Par 55 voix contre 53 et 5 abstentions, le Grand Conseil valaisan a rejeté, ce vendredi en fin d’après-midi, la proposition de son bureau visant à exiger que les députés dirigeants une Loge dévoilent leur appartenance maçonnique. Décision prise de justesse certes. Mais décision surprenante dans la mesure où le parlement de ce canton suisse s’acheminait vers une large adoption, seul le Parti libéral-radical ayant déclaré son opposition, la gauche ne semblant guère intéressée. Les remous médiatiques provoqués par cette proposition a sans doute dû faire réfléchir certains députés qui n’en avaient pas mesuré toutes les conséquences.Pour l’UDC – qui a fait très pâle figure lors des débats – la défaite est cinglante. C’est elle qui est à l’initiative de ce projet liberticide, avec le soutien des démocrates-chrétiens. Mais le faible écart démontre l’importance de rester sur ses gardes. Les blochériens ne s’en tiendront pas là.
Que de billevesées, calembredaines et autres couillonnades n’ont-elles pas été prononcées à propos du secret maçonnique au fil des siècles. Il serait vain d’essayer d’en tarir le flot insane. Risquons-nous tout de même à tenter l’aventure, puisque nous avions annoncé cette démarche lors de nos deux précédents textes sur le projet antimaçonnique en Valais. Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer, comme le disait Guillaume le Taciturne.
Dans notre dernier blogue, nous avions évoqué cette proposition émise par le bureau du parlement cantonal du Valais en Suisse, à savoir contraindre les nouveaux députés cantonaux à annoncer leur appartenance à une Loge maçonnique. La décision finale doit être prise par le Grand Conseil de ce canton. Nous suspections le caractère illégal de cette mesure discriminatoire mais nous avions axé notre propos sur le fond de la question ainsi soulevée et les remugles fascisants qui s’en dégageaient. Eh bien nos suspicions se sont transformées en certitudes ! Le projet valaisan est promis à l’illégalité car il constitue une violation de la Convention européenne des droits de l’homme, signée et paraphée par la Suisse.
Il en va toujours ainsi en Suisse. C’est dans les régions où les étrangers sont les moins nombreux que l’on vote le plus xénophobe. C’est dans les villes sans mosquée que l’on craint le plus l’érection des minarets. Et c’est dans un canton où il y a peu de francs-maçons, le Valais[1], que l’on s’apprête à prendre contre eux des mesures discriminatoires. Inouï dans un pays, la Suisse, qui doit tant à la Franc-Maçonnerie dans la création de ses institutions démocratiques !
C’était avant. Avant la chute des tabous, lorsque le Grand Mystère faisait palpiter les garçons aux culottes encore courtes mais aux fantasmes longs comme une retenue du jeudi[1]… Ce Grand Mystère qui se résumait en une question taraudante : «Qu’est-ce qui se cache sous les jupes des filles». Des jardins aux délices? Des forêts inexplorées? Des sources aux parfums orientaux? Un Graal de la marque Petit Bateau?
C’était l’époque où le flair du flic remplaçait la police scientifique. Il y avait bien les empreintes digitales. Mais les malfrats avançaient gantés sur le boulevard du Crime. Alors, hein, les empreintes, le flic avait beau faire des pieds et des mains, il était rare qu’elles se missent à table!
[Rediffusion] 5 octobre 1972 - 20 août 2015. Entre ces deux dates, 43 ans d’existence pour le Front national avec Jean-Marie Le Pen. Désormais, le voilà bouté hors de la formation qu’il avait contribué à créer en faisant d’un ramassis de nostalgiques de Pétain, de cathos intégristes, d’anciens de la Waffen SS française, de païens qui rêvaient de Thulé dans les bois de Meudon et de veufs de l’Algérie française, un parti politique uni.
Se plonger dans la lecture des journaux du XIXe siècle permet d’apprendre beaucoup sur l’actualité du XXIe. L’excellent confrère Arnaud Galy – rédacteur-en-chef du magazine en ligne ZigZag, de l'Année francophone internationale et d'Agora francophone – m’a permis de consulter sa collection du Moniteur Universel, dont les numéros parus au début de la IIe République française née de la Révolution de février 1848.