Sous un ciel pommelé dont on devine à peine des touches de bleu azur, Paris ne parvient pas à se réveiller de son cauchemar nocturne. Combien de morts ? 120 ? 127 ? Mais est-ce que l’on comptabilise les douleurs ? Colonne de droite ? Colonne de gauche ?
Le nationalisme donne des solutions dépassées à des questions mal formulées. Mais il pose au moins le problème majeur de notre temps, celui de la souveraineté d’où découlent tous les autres: la politique environnementale et climatique, la lutte contre la guérilla islamoterroriste mondialisée, la régulation des puissances financières, la fiscalisation des multinationales, l’utilisation de l’énergie, le droit du travail et les migrations.
Ancien premier ministre, Yitzhak Rabin a prononcé un vibrant discours pour la paix, place des Rois-d’Israël à Tel-Aviv, en cette soirée du 4 novembre 1995. Avec l’assistance, il vient de chanter l’hymne du Mouvement pour la paix israélien Shir LaShalom afin de clore le rassemblement. Homme d’arme, il dirigeait l’Etat-Major lors de la Guerre des Six-Jours. Homme de Paix, il a signé les Accords d’Oslo avec son adversaire de toujours Yasser Arafat. Yitzhak Rabin s’apprête à regagner sa voiture lorsqu’il est assassiné à coups de pistolet semi-automatique par le fanatique religieux Yigal Amir. Quarante minutes plus tard, l’une des plus grandes figures d’Israël s’éteint sur la table d’opération, atteint au poumon et vidé de son sang (Photo de Rabin en train de chanter Shir LaShalom, juste avant d'être assassiné).
Après la victoire d’Erdogan aux élections législatives turques, la chose la plus surprenante est… la surprise des médias ! Une fois de plus, ils ont donné foi aux sondages qui ont remplacé les horoscopes dans la pensée journalistique. Avec la même efficacité ; si, un jour ou l’autre, il leur arrive de ne pas se tromper pas, c’est surtout grâce à un heureux concours de circonstances.
Ringarde, la démocratie… Place à la gueulocratie ! Obtenir des voix, c’est bien ; donner de la voix, c’est mieux. Plus de 70% des électeurs suisses ont voté pour des partis opposés à l’UDC. Même si le parti xénophobe a gagné onze sièges aux récentes élections fédérales, ses opinions ne sont partagées que par 29% des votants. C’est beaucoup, certes. Mais c’est tout de même beaucoup moins que 71%, non ? Eh bien en gueulocratie, cette arithmétique ne compte pas ! Comme d’ailleurs les autres exercices basés sur la raison, tels que cette réflexion si peu glamour ou ces échanges d’arguments si rasoir.
Le parti UDC (droite xénophobe) a donc gagné les élections en Suisse, comme prévu. Pour l’instant, il réclame un second siège au Conseil fédéral (gouvernement). Son importance numérique autorise cette revendication. Mais pour quoi faire ?Rappelons, car on a tendance à l’oublier sur la photo du gouvernement, que son seul représentant est, pour l’instant, le ministre de la Défense Ueli Maurer (photo). Son action à la tête de l’armée est à l’image de son charisme de sac à pain oublié dans une guérite.
En Helvétie et en Gaulle, l’extrême-droite semble partie pour triompher dans les urnes, dimanche prochain, lors des élections fédérales suisses et en décembre, à l’occasion des régionales françaises.
Samedi, l’émission de Marie-Christine Vallet, «Micro-Européen» sur France-Info était consacrée aux intellectuels qui vibrionnent dans les médias à propos des menaces, supposées ou réelles, sur l’identité française. Deux journalistes européens ont été invités à causer dans le poste : Martina Meister du quotidien allemand Die Welt et votre serviteur humble mais pas soumis, Jean-Noël Cuénod, représentant le mensuel La Cité.
Le Prix Nobel de la Paix a rarement été aussi mérité. Le «quartet» qui a sauvé la transition démocratique de la Tunisie a été récompensé par les jurés norvégiens.