A écouter les commentaires télévisés, lire certains quotidiens et hebdomadaires, prendre connaissance de communiqués « associatifs », enregistrer les proclamations urbi et orbi de certains partis, le génie électoral français aurait donc accouché d’un scrutin extraordinaire… pour 2015 : le scrutin binominal et paritaire pour l’élection des conseillers généraux dans les 100 départements de métropole et d’outre-mer.
Ce billet, en guise d’avertissement aux lecteurs, s’inscrit toujours dans l’esprit d’une gauche qui a vaincu, mais une victoire n’interdit pas des devoirs de précaution ! Mardi 3 juillet 2012, pleins feux sur la déclaration de politique générale, les projecteurs sont braqués sur le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault… Comme si le vieux symbole du fusible prêt à fondre – ou de « la pile qui ne s’use que si l’on s’en sert » – reprenait ses droits.
Bilan de cinq ans de déconstruction de l'Etat (3). Dernier volet de l'examen de l'appropriation de l'Etat par le pouvoir sarkozyste, le cas du Conseil économique, social et environnemental. Et des propositions pour un nouvel Etat.
Bilan de cinq ans de déconstruction de l'Etat (2). Le Parlement légifère et contrôle, en principe ! Sauf que les dérives du pouvoir exécutif ont conduit à faire de certains représentants de la nation des « associés », depuis 2007, du président de la République ou du Premier ministre. Ce droit d’exception n’est pas nouveau mais demeurait, auparavant, contenu ;
De la présidence de Nicolas Sarkozy, dans sa relation avec l’Etat, que peut-on donc retenir ? Une déconstruction organisée et systématique, le pouvoir partisan investit les organes traditionnels, les déstructure, et réduit cette gouvernance à un Consulat dans lequel l’espace réservé au «gouvernement» devient misère.