La jungle de Calais, le « mariage gris », les Kurdes de Corse, les expulsions de Roms… l’actualité se fait chaque jour écho de nouvelles atteintes aux droits des étrangers en France.1
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Alors on dénonce, on s’oppose, on martèle… Déjà on ne s’étonne plus. Mais les politiques migratoires ne sont pas une fatalité. Elles peuvent et doivent être pensées autrement. Pour fêter la fin de ses 70 ans, La Cimade a organisé, le 27 novembre au Théâtre du Soleil, une journée de rencontres, de fête et de débats placée sous le signe des utopies. Avec Médiapart, elle invite chercheurs, migrants, artistes, militants associatifs et syndicaux à proposer leurs utopies pour les migrations de demain.
Créée en 1939 pour venir en aide aux évacués d'Alsace-Lorraine, la Cimade, alors Comité inter-mouvement auprès des évacués, décide dès 1940 d'entrer dans les camps d'internement du sud de la France, sous le régime de la France, pour y apporter un soutien spirituel et matériel.
L’enfermement administratif existe en France depuis la fin du XIXème siècle. Cette mesure consiste, pour l'administration, à priver un administré de la liberté d'aller et venir en dehors de toute poursuite pénale. Depuis sa création, en 1939, La Cimade s'est positionnée contre l'enfermement administratif, et a cherché à créer des solidarités avec les "indésirables" de chaque époque, en les accompagant "dedans" et en témoignant "dehors".