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Jeunes en exil : expériences d'accueil et d'hospitalité

À propos de l'édition

"Ni mineurs, ni majeurs" ? Les jeunes exilé.es qui arrivent en France et revendiquent leur minorité sont aujourd'hui désignés par l’acronyme MNA, pour Mineurs Non Accompagnés. Il y a peu, l'administration1

les désignait encore comme des Mineurs Isolés Étrangers. Le nom de la catégorie change mais la complexité de leur situation administrative et juridique reste la même. Quand leur minorité n'est pas d'emblée reconnue par un Département, ils et elles déposent un recours devant le Juge des Enfants. Le procédure peut durer des mois pendant lesquels les administrations françaises ne les considèrent ni comme mineur.es, ni comme majeur.es, les privant ainsi de l'accès à leurs droits à l'hébergement et à la scolarisation notamment. Même une fois reconnus mineurs, leur prise en charge est défaillante. La France ne respecte pas ses engagements internationaux et ses propres lois. Une grande part de ces jeunes connaît une longue période d'errance à la rue ou dans des campements. Une part y échappe grâce à l’hébergement citoyen solidaire. Le quotidien de toutes et tous dépend de l'engagement d'associations humanitaires et des gestes spontanés d'accueil et d'hospitalité de citoyen.nes guidé.es par l'humanité, le bon sens et les valeurs affichées par la France et promues par le droit international. Dans de nombreuses villes de France, des jeunes concerné.es, des associations qui les soutiennent et des collectifs d'habitant.es s'organisent pour rendre visibles ces réalités, défendre leurs droits et chercher des solutions concrètes pour qu'ils soient respectés. Cette édition participative propose de rassembler des contributions diverses, des jeunes eux-mêmes, de témoins et de soutiens, pour : - raconter la vie quotidienne des jeunes exilé.es en France, - décrypter les difficultés et impasses auxquels ils et elles sont confronté.es, - expliquer et relayer les luttes qu'ils et elles mènent pour le respect de leurs droits, - témoigner de la solidarité en actes qui incarne le projet d'accueil et d'hospitalité porté par tant de citoyen.nes en France, - partager et relier les expériences collectives de soin, d'auto-organisation et de lutte qui ouvrent de nouvelles perspectives d'accueil et d'hospitalité.