L'hagiographie qui déferle depuis 24 heures et dont Mediapart n'a hélas pas le monopole, est bien sotte et bien inutile par les temps qui courent... vers le pire si on ne redresse pas promptement la barre, justement en réfléchissant aux errements de la génération qui a pris ladite barre vers 1990 à Maastricht et ailleurs, et si mal réglé les questions d'après-guerre froide.
En résumé, la famille Renault se lance dans une démarche d'une audace rarement égalée : elle prétend à une indemnisation astronomique pour "nationalisation abusive" alors même qu'à la Libération la nationalisation de ses usines, à titre de sanction pour l'attitude collaboratrice du célèbre constructeur, avait été assortie d'une convention qui permettait aux héritiers de conserver des sommes fort coquettes provenant des relations de l'entreprise avec l'ennemi.
Monsieur le Président,Candidat en 2007 à mon suffrage, il vous arrivait souvent de causer de la justice et vous vous engagiez alors à veiller sur les droits des victimes. Vous fûtes élu et ces droits bafoués comme devant dans notre pays, mais ce n'est pas l'objet principal du courrier d'aujourd'hui. Je voudrais surtout attirer votre attention sur les moeurs du chef d'un autre Etat, avec lesquel vous avez resserré les liens de la France.