Professeur des écoles, Docteur en sciences de l'Education et syndicaliste chercheur, je mène des travaux sur le travail des professeurs des écoles. L'objet de ce blog est de montrer, à travers des articles,1…
des contributions, des réflexions, des exemples ... que les réformes successives de l'Education Nationale s'inscrivent dans une logique héritée de Taylor d'organiser scientifiquement le travail.
Le 24 août marque le jour de la mort de la philosophe Simone Weil. A une époque où les enseignant.e.s peinent à mettre du sens dans leur activité, cette note de blog rend hommage à celle qui, à contre-sens de l’OSTE, a pensé le beau dans le travail.
C’était dans les tuyaux mais l’édition d’un nouveau-nouveau programme en maternelle pour 2021 peut surprendre par sa proximité chronologique avec ses précédents. En réalité, c’est dans le changement perpétuel de la prescription que se logent les ressorts d’une Organisation Scientifique du Travail Enseignant qui repose en grande partie sur la subordination des travailleur.e.s à son égard.
Faisant mine de vouloir rapprocher la formation au plus près du terrain et de la faire coller aux préoccupations des professeurs des écoles, le gouvernement met en place le dispositif « constellations » où les travailleurs sont « pleinement acteurs de leur formation » et qui n’est pas sans nous faire penser au « Kaizen » des usines Toyota.
L’Organisation Scientifique du Travail prolétarise le salarié en le précarisant et en le déqualifiant. Ces deux logiques à l’œuvre dans l’éducation nationale sont telles Janus, les deux faces indissociables du même taylorisme en marche dans la profession enseignante.
Le Grenelle de l’éducation mis en place par Jean-Michel Blanquer vient de rendre les conclusions de ses 10 ateliers. Sans surprise, on y retrouve les principaux leviers de l’Organisation Scientifique du Travail Enseignant dans toutes ses dimensions.