Montreuil s'étend sur un vaste territoire et regarder la ville impose d'y revenir. Un jour de printemps, une autre lumière, c'est une suite à un travail photographique en cours...
Pendant que les habitants des grandes villes comme Venise, Barcelone, et des plus petites comme Dubrovnik commencent à trouver le tourisme envahissant et insupportable, il est temps de flâner dans les banlieues avant que le grand Paris ne les phagocyte. Montreuil engagée dans la gentrification en perd sa gauche sans se garder à droite, alors regardons...
Il faisait froid ce soir là, le 13 février, la bise s'engouffrait par le moindre interstice laissé entre-ouvert. Alertés par deux amis écrivaines nous étions venus porte de la Chapelle avec notre puéril espoir de déplacer ces énormes pierres que la mairie de Paris avait fait soigneusement déposer à touche touche sous le pont de chemin de fer qui enjambe le boulevard Ney.
On nous dit que les foules se pressent à l'exposition «Soulèvements» au Jeu de Paume, place de la Concorde à Paris. Un article dans «Paris-luttes.info» met les pendules à l'heure et en peu de mots décrit la dérive d'une institution sensée montrer la photographie. Un article à méditer!
Vous m'accorderez qu'il est saugrenu d'habiter à 100 mètres du Parc des Princes et encore plus saugrenu de croiser les hordes de supporters déçus du match nul que le PSG leur a infligé, sans doute bouleversés par les révélations de Mediapart sur les stars défiscaliseuses...
Après 30 jours de mobilisation des familles, de l'association Rom réussite et des soutiens, les services sociaux présentent comme leur victoire d'avoir obtenu 2 ou 3 nuits d'hôtel, un hébergement précaire pour les parents du bébé prématuré et sa sœur de cinq ans. Dispositif « d'urgence » entendons nous !
Au soir de leur vingt-troisième journée dans la rue, les familles Roms expulsées de la Boissière n'avaient d'autre solution que de dormir, une fois encore, sur la place Jean-Jaurès. L'auvent du théâtre était le seul abri qu'elles avaient à leur disposition, face à la mairie, offrant une protection contre la pluie et une sécurité très relatives. Le maire et la police poursuivent leur harcèlement.
Trois jours d'une fin de semaine éprouvante qui laisse les 13 familles et les 19 enfants devant les portes closes de la mairie, aussi sourde qu'impuissante à leur chercher une solution de logement tant soit peu durable.