Gabriel Marais est directeur de recherche au CNRS en biologie à l’université Lyon 1. Il est aussi diplômé en psychologie positive et chercheur associé au laboratoire interuniversitaire de psychologie à l’université de Grenoble-Alpes. Il effectue notamment des recherches sur le bien-être au travail en1…
milieu universitaire. Il est également syndicaliste et membre du comité hygiène et sécurité du CNRS pour la région Rhône-Auvergne.
Fin 2019, A. Petit, PDG du CNRS, vantait l’orientation « darwinienne et inégalitaire » de la loi pour la recherche (LPR) en préparation. L’orientation hyper-compétitive de la LPR, en lecture définitive à l’assemblée et au sénat cette semaine, est en train d’être validée. Nous tentons ici d’alerter sur les conséquences prévisibles sur la santé mentale des universitaires et le système de recherche.
La psychologie positive rencontre un franc succès dans l’espace public, mais subit aussi de vives critiques. Pour ses détracteurs, en cherchant à améliorer le bien-être au travail, elle participerait à étouffer la remise en cause du système néolibéral et travaillerait à son maintien. Une analyse approfondie montre que la psychologie positive pourrait être bien plus subversive qu’il n’y paraît.