Peindre les routes en bleu et les toits en blanc, végétaliser les villes, remplacer les moteurs thermiques par des moteurs électriques, construire des éoliennes, quitter les villes et repeupler la ruralité…,1…
toutes ces réponses participent à une volonté affichée de s’adapter à un monde que nous avons déjà impacté jusqu’à la limite de l’habitable...
Peindre les routes en bleu et les toits en blanc, végétaliser les villes et planter des arbres, remplacer les moteurs thermiques par des moteurs électriques, quitter les villes et repeupler la ruralité…, toutes ces réponses participent à une volonté affichée de s’adapter à un monde que nous avons déjà impacté jusqu’à la limite de l’habitable.
Les modalités d'usage définies par les opérateurs de transport, sous couvert des acteurs politiques et économiques, justifient aujourd'hui la signification d'une mobilité circonscrite aux déplacements physiques. Cette signification ne répond cependant pas à la question essentielle du sens pour celui qui a comme injonction de faire preuve de mobilité.
Penser la mobilité comme un principe d'action, en faire la cause première du mouvement sans la confondre avec le mouvement pour construire d'autres possibles. Juste faire un pas de côté.
Penser la mobilité comme un service oriente souvent le champ des possibles vers des solutions descendantes et donne le pouvoir à celui qui les conçoit et les distribue. Les essentiels, à savoir la relation à l'autre, l'accompagnement, la solidarité ou la proximité sont relégués au second plan.
La mobilité peut être un besoin, un désir, une demande ou un manque, elle n'est en aucun cas un service.
Devant les incertitudes liées à la crise sanitaire actuelle et face aux changements climatiques, il est nécessaire de repenser l’organisation des mouvements dans la société, en se plaçant dans une perspective d’évolution radicale de l’approche de la mobilité.