Site proposant un vaste corpus de référence de documents, études, réflexions et ressources sur l’histoire coloniale de la France (première et seconde colonisation), ainsi que sur ses traces dans la société française postcoloniale d’aujourd’hui.
Le massacre raciste et colonial du 17 octobre 1961 à la fin de la guerre d'Algérie est l'objet cette année d'initiatives de plus en plus nombreuses, dans toute la France, de la part d'associations et de collectifs locaux. C'est la reconnaissance officielle de ce crime d'Etat qui est demandée.
La LDH rend hommage au Barreau de Paris à l'avocat Henri Leclerc (1934-2024) qui l'a présidée de 1995 à 2000. Lors des autres hommages qui lui ont été consacrés, sa défense des indépendantistes algériens, des démocrates marocains et des anticolonialistes guadeloupéens a eu parfois tendance à n'être pas suffisamment évoquée. Cet engagement de toute sa vie mérite d'être rappelé. Par Gilles Manceron.
Mort il y a dix ans, ce citoyen chercheur joua un rôle crucial dans la connaissance et la reconnaissance de certains crimes coloniaux occultés, dont le massacre du 17 octobre 1961, ce que rappelle ici Fabrice Riceputi. Une Association des Ami.e.s de Jean-Luc Einaudi vient d’être créée, elle appelle à être sur le Pont Saint-Michel le 17 octobre prochain.
Le rôle des soldats coloniaux dans la libération de la Provence il y a 80 ans est souvent oublié. Les stèles érigées à Marseille en 2014 sur la colline de Notre Dame de la Garde comportent encore les seuls noms des morts européens. Enfin, en 2024, une exposition installée à la Médiathèque Salim Hatubou dans les Quartiers nord de la ville restitue leurs visages et inscrit les noms de leurs morts.
On n'avait pas encore fait le tour des mystifications de Mitterrand sur son passé. Loin du partisan des indépendances qu'il prétendit tardivement avoir été pour séduire à gauche, il en fut un ennemi farouche dans les années 1950. Thomas Deltombe le démontre dans un livre magistral dont on lira ici l'introduction.
Madeleine Riffaud a 100 ans. L'historien Alain Ruscio rend hommage à cette résistante majuscule, témoin majeur de notre histoire, qui lutta les armes à la main contre l'occupant nazi puis par la plume contre les sales guerres coloniales françaises d'Indochine et d'Algérie, l'affreuse guerre étatsunienne du Vietnam, ou encore aux côtés des travailleuses hospitalières.
Les 80 ans du débarquement de Provence a été marqué par l'absence de représentants de pays d’origine de la plupart de ceux qui y ont participé. Venus en majorité du Maghreb, surtout d’Algérie, ils ont connu 56% des pertes. Pourtant, seul chef d’Etat étranger, Paul Biya du Cameroun, et les discours et commentaires ont parlé essentiellement d’Africains subsahariens, pratiquement absents alors.
L’illusion selon laquelle on pourrait éradiquer la soif d’indépendance et de justice d’un peuple par l'emprisonnement et l’éloignement de ses « chefs » a été constante dans l’histoire des répressions coloniales françaises. Chacun devrait savoir aujourd’hui qu’elle a toujours échoué.
Dès le début de la révolte en Kanaky se sont constituées des milices armées opposées aux indépendantistes agissant au nom d'un droit à « l’auto-défense » avec la bienveillance des autorités. L’historien Alain Ruscio rappelle, à propos de l’Algérie, que la formation de milices armées meurtrières fut récurrente dans les colonies de peuplement en proie à la hantise de l'émeute des colonisés.
De son enfance picarde au démantèlement de l’Empire Républicain, Nicolas Lambert propose de feuilleter quelques pages manquantes de notre histoire nationale. Ces absences, ces vides dont nous héritons, réapparaissent comme d’encombrants secrets de famille. Histoire de comprendre la manière dont la France s’en-va-t-en-guerre. Pour le meilleur ou pour l’Empire ? Un spectacle à ne pas manquer.