Site proposant un vaste corpus de référence de documents, études, réflexions et ressources sur l’histoire coloniale de la France (première et seconde colonisation), ainsi que sur ses traces dans la société française postcoloniale d’aujourd’hui.
L’extrême droite française puise indéniablement certaines de ses racines idéologiques et culturelles dans le colonialisme. Les sources dont nous disposons aujourd’hui permettent de mesurer l’imprégnation de l’appareil du FN, devenu RN, par les anciens terroristes de l’OAS au moins jusqu’aux années 2000. Par Martin Lefranc.
Thème fétiche de l'extrême droite raciste, variante de la théorie délirante du « grand remplacement », la hantise d'une submersion imaginaire par les étrangers vient d'être à nouveau brandie par le premier ministre François Bayrou. L'historien Alain Ruscio le documente ici, cette panique identitaire est aussi ancienne que récurrente dans notre histoire.
Le 6 février 2025 se tiendra au Maltais Rouge à Paris une conférence-débat intitulée « Le Pen, la torture dans la République », avec Nils Andersson et l'historien Fabrice Riceputi. Nous revenons ici sur le rôle majeur que Nils Andersson joua dans la résistance française à la guerre coloniale d'Algérie, particulièrement comme éditeur en Suisse de livres interdits en France.
Le président français, Emmanuel Macron s’est présenté le 6 janvier en sauveur de l’Afrique et en artisan du retrait des troupes françaises du continent, et le premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, l’a démenti en revendiquant cette décision au nom de la souveraineté des pays africains. Au Sénégal, presse et réseaux sociaux s’électrisent. Par Cheikh Sakho.
En 2019, Le Pen a à nouveau reconnu avoir torturé à Alger en 1957, a-t-on appris le 10 janvier 2025 dans Le Monde. Il l'avait déjà fait en 1962. Le documentariste Philippe Collin, qui niait l'évidence jusqu'ici, a corrigé a minima son podcast fautif, cet aveu étant selon lui « la pièce manquante ». Une étrange conception de l'histoire.
Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé le 1er décembre à Thiaroye la volonté de son pays d'obtenir de la France l'accès à toutes les archives sur ce massacre colonial. Pour établir la vérité sur les faits et sur le nombre des victimes à propos duquel ses autorités n'ont cessé de mentir. Le colloque organisé ensuite à l'Université de Dakar a été l'occasion de riches échanges.
Au Brésil, Emmanuel Macron a tenu des propos particulièrement déplacés sur Haïti et les Haïtiens, témoignant d'un déni chronique de notre histoire coloniale avec ce pays. Nous la lui rappelons ici, à propos de la défaite infligée à Napoléon il y a 221 ans à Vertières par ceux qui allaient proclamer la première république noire, avant d'être plongés par la France dans la spirale de l'endettement.
Comme l'a rappelé ce 11 Novembre sa présidente dans le fil Twitter de la Ligue des droits de l'Homme, nous ne devons pas oublier les fusillés pour l'exemple de 14-18 après des condamnations de tribunaux militaires. Ni le sort des tirailleurs coloniaux, nés ailleurs mais morts ici, dont les noms sont absents. On attend l'inscription de tous leurs noms sur les monuments aux morts.
Les morts de Maurice Audin, Ali Boumendjel ou Larbi Ben M'hidi ne peuvent être imputées seulement à tel ou tel combattant ou responsable français. C'est le sens d'une tribune où diverses personnalités rendent public leur soutien à l’« Appel du 4 mars ».
Emmanuel Macron s'est rendu en visite au Maroc. Le travail de la justice sur l'enlèvement de Mehdi Ben Barka est entravé depuis 59 ans par la raison d’État du Maroc, à l'origine de son assassinat, et de la France où des complicités l'ont rendu possible. Voir le texte paru en 2021 dans Mediapart : « Ben Barka : la complicité de Frey et Papon ». Le président va-t-il répondre ?