Professeur certifié de lettres modernes, docteur en sociologie des religions, qualifié maître de conférences, essayiste (Islamo-diversion, L'Harmattan, Paris, 2021).
Poitiers. - France
Il n'est peut-être pas dans les prérequis du lecteur de verser dans l’étude historico-critique de l’apparition de l’islam bien qu’il puisse être, parfois malgré lui, témoin de contre-vérités proférées sur ce sujet. D’où l’intérêt de cet article qui s’attachera, en des termes simples, à poser des jalons notionnels au profit d’un large public en attente d’une pédagogie de vulgarisation.
Des tirades d’indignation fusent dans la presse et les réseaux sociaux ces derniers jours de la part de personnalités de l’islam de France dénonçant l’expression « antisémitisme musulman ». Si une telle affirmation ne saurait souscrire aux critères de la rigueur intellectuelle, elle a le mérite d’attirer l’attention sur des problématiques inhérentes aux textes de l’islam.
Utiliser le détestable brûlot d'Eric Zemmour pour en déconstruire les principales inepties islamophobes, telle est l’ambition de cet article. Malgré son apparence de chicane triviale, Un Quinquennat Pour Riennous offre ici l’occasion des’opposer frontalement à l’incompétence et à la haine de son auteur avec la valeur ajoutée de technicité dont les islamologues sérieux ont l'expertise.
L’émergence de la mouvance « djihadiste » est si rapide et puissante aujourd’hui qu’elle appelle impérieusement des clarifications terminologiques. Le présent article s’inscrit ainsi dans ce contexte tragique de « terreur djihadiste » et se propose d’engager une réflexion sur les fondamentaux sémantiques du « djihad » en islam.
Le « djihadisme » est une pathologie dont nous connaissons toutes les phases de sa monstrueuse diffusion : embrigadement des plus jeunes sur internet, constitution de troupes de mercenaires sur le terrain, mépris de l’être humain faisant litière de la tolérance religieuse.
Les références historiques mobilisées par les adeptes salafis tiennent en quelques noms : Ibn Hanbal, Ibn Taymiyya, Ibn Abd al-Wahhâb et al-Albânî. Or, cette mise en icône s’opère par une ignorance volontaire de centaines d’autres noms que la tradition historiographique musulmane a pourtant consignés avec détails.
Les salafis entendent revenir aux modèles des premières générations de musulmans qui portèrent l’Empire musulman à son apogée. Les « pieux prédécesseurs » sont ainsi synonymes, dans leur esprit, d’une période prospère marquée par les conquêtes militaires. Or, ce « retour aux sources » suggère de faire table-rase du passé par une remise en cause des quatre écoles du droit traditionnel du sunnisme.
Le vocable « salafi » est une construction médiatique récente que ne corrobore aucune réalité historique. Ses adeptes se caractérisent par une lecture littéraliste aveugle des textes sacrés, une prétention à l’appartenance au « Groupe Rescapé », et le refus de toute critique de l’autorité. Dans leur mode vie, ils rejettent la laïcité et rompent en visière avec avec le milieu non islamique.
Mon propos se pose en alternative face aux effets décervelant et déstructurant de certaines modes vestimentaires, musicales, audiovisuelles et autres divertissements abrutissants offerts malheureusement en seule pitance à nos jeunes.
Vaincre le fatalisme qui gangrène les cités : tel est le projet ambitieux d’un photographe de talent. Son site internet sobrement intitulé « SOUS-FRANCE» offre une galerie de portraits engagés dans le mouvement d’ouverture sociale et culturelle qui gagne en ce moment les quartiers populaires. Détour recommandé pour aiguiser sa réflexion sur les banlieues.