Girogia Meloni peut triompher : sa politique migratoire migratoire avec la déportation des demandeurs d'asile dans des centres externalisés devient un modèle pour de nombreux pays européens avec le soutien affirmé de la Présidente de la Commission.
Le scénario se serait déroulé dans un de ces régimes ilibéraux que les démocrates européens s’en seraient vertueusement indignés. Mais la France, Monsieur, ne saurait être soupçonnée de brader l’état de droit. Et pourtant, le dernier avatar du macronisme s’apparente tout simplement à une forfaiture.
Emmanuel Macron, bricole pour préserver un pouvoir qui ne lui revient pas. Notamment celui de vouloir forcer une majorité parlementaire inexistante. En refusant de désigner une Première ministre issue du camp arrivé en tête dans les législatives qu’il avait lui-même imposées, Macron persiste dans sa tentative de forcer les institution.La gauche en quête d'une réaction.
Sans doute les mânes de François Mitterrand écriraient aujourd’hui un essai au vitriol intitulé « Le Coup d’État Olympique » à propos de la réaction d’Emmanuel Macron à la désignation par le Nouveau Front Populaire de Lucie Castets comme candidate Première Ministre. La trêve olympique se transforme en glacis démocratique
Alors que la gauche tente difficilement de se trouver un ou une candidate Premier Ministre, Emmanuel Macron ajoute un coup de force à la confusion qu'il a crée. La seule façon pour la gauche de renvoyer la Lettre d'un tricheur à son expéditeur est de maintenir son unité sur son programme.
La difficile construction du Front Républicain était évidemment vitale pour éviter le pire. Mais demain comment parler aux millions d'électeurs du RN victimes, eux aussi, de la souffrance sociale imposée par un capitalisme ravageur et exploitée par une idéologie d'exclusion.
A la veille du 1er tour, on ne parle que du second et de ses immanquables triangulaires. Les partisans du « ni-ni » porteront une immense responsabilité. Dans ce débat, face à la réhabilitation de l'extrême droite c'est aussi le droit à l'existence d'une gauche radicale qui est mise en cause.
En Belgique on votait le 9 juin pour trois scrutins ( européennes, législatives et régionales). Victoire de la droite, recul spectaculaire des Verts mais aussi progression notable de la gauche radicale. A la fois une confirmation des grandes tendances européennes et la réaffirmation d'une exception belge avec le très bon score de la gauche radicale. A méditer et à interroger.
L'ombre du film de Stanley Kubrick ,Docteur Folamour, plane sur l'Elysée. Pour éviter la tragédie, le Nouveau Front Populaire doit à tout prix préserver son unité. Malgré les ambiguïtés, les conflits et les inimitiés, c'est la seule possibilité de barrer la route du pouvoir offerte par Emmanuel Macron au RN.
Si la victoire de Meloni est indiscutable, une légère brise de gauche a soufflé sur le scrutin européen. Sous la conduite de Elly Schlein le centre gauche a retrouvé des accents sociaux. Et la gauche ( Alliance des Verts et de la Gauche) enregistre une réelle progression. Pas de quoi rêver mais peut-être les premiers signes d'une alternative crédible.