Il est toujours douloureux d’envisager qu’on a peut-être finalement raté. Pas tout bien sûr, pas sa vie, mais certaines choses, et certaines choses importantes. De prendre la mesure d’un échec. De perdre l’espoir.
Notre assignation à résidence se termine bientôt (ou pas…).
Il y a ceux qui sont pour, ceux qui sont contre.
Il y a ceux qui voudraient travailler, et ceux qui veulent sauver des vies.
Il y a ceux qui voudraient que les autres recommencent à travailler (pour eux), et ceux qui aimeraient souffler un peu.
M. Macron, M. Castex, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement.
Nous sommes quelques musicien(ne)s, comédien(ne)s, plasticien(ne)s, artistes, travailleur(euse)s indépendant(e)s et artisan(e)s du spectacle vivant et du cinéma à nous exprimer ici.
Oyez! Oyez braves gens!
Dans ce brouhaha, dans ce flots de paroles et d’opinions, dans cette logorrhée de chiffres et d’informations, j’ai une question à poser. Une question aux artistes, aux organisateurs de spectacles, de concerts, aux programmateurs, et au public.
« Il faut appliquer le protocole », « j’ai des consignes », « j’ai des ordres », « si on a ces directives, c’est qu’il doit y avoir une raison », , « ce n’est pas moi qui décide », « on a des quotas à respecter », « obéissez, rentrez dans le rang », « vous êtes le premier à discuter les règles ».
Nous connaissons tous la maxime « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres », et c’est le fondement de la vision du monde occidentale aujourd’hui, de nos systèmes de droits, de nos démocratie, de nos codes de lois. Pourtant, je me permets de dire que cela est une erreur...