Journaliste, médiatrice et éducation aux médias à l'information et à l'image, accro à la déontologie et la justice (sociale, environnementale, etc)
Granville - France
Une info erronée a circulé le 3 juillet, après un tweet du ministre de l'Intérieur. La réaction demandée au ministre de la Justice, sur France Inter, lui a donné un sens abusif et une résonance qui posent question. Comment un journaliste peut-il ne pas se tromper, s'il se fonde sur des infos sur les réseaux sociaux postées dans un délai trop court pour les vérifier ? Encore une « faute de temps ».
L'arrestation d'un Indien à Caen montre l'impact de l'actualité politique et médiatique sur la vie des gens, notamment des étrangers.
Le lendemain de l'attaque d'Annecy, où nul n'a pu ignorer l'origine du suspect, un passant a dénoncé un étranger entré dans une église
Oui, les amalgames peuvent nuire gravement à autrui. Oui, les politiques et les journalistes en ont une responsabilité capitale.
Le traitement médiatique des faits divers se standardise de plus en plus, selon deux catégories : soit les protagonistes du crime sont français, et nul ne dit leur origine, soit ils sont étrangers. Leur nationalité devient alors un élément de premier plan dès l'info connue, même si elle n'éclaire en rien les faits, à ce stade premier du faits divers, quand émotion et sidération règnent.