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D’emblée, on associe ou on assimile la modernité à la démocratie. Ensuite, on s’interroge sur l’origine de la démocratie et sur la dynamique de son avènement. Mais on n’imagine pas que la modernité puisse être distincte de la démocratie ; actuellement, le sentiment général est que la modernité s’exprime par la démocratie.
Avec les révolutions arabes et leurs guerres civiles, avec la montée de...
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À chaque époque, les gouvernants tâchent d’adopter des politiques qui adapteront croient-ils leur pays au monde qui advient. Il s’agit donc d’une projection vers le futur, faite à partir de leur interprétation du passé, et avec les moyens d’agir qu’ils pensent avoir à ce moment-là, et ce, dans un monde dynamique duquel ils ne peuvent s’abstraire sous peine d’en être exclus et de perdre...
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L’agir et le penser s’entretiennent et correspondent, discutent et débattent, et se vérifient l’un par l’autre.
La pensée pure comme l’action pure sont des vues de l’esprit.
Pour se réaliser l’une et l’autre, elles ont besoin l’une de l’autre. « Il s’agit » est une formule qui emploie le verbe agir mais qui n’exprime pas l’action ; elle exprime une pensée.
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Notre démocratie va mal, dit-on. Est-ce si vrai ? Est-ce bien la démocratie qui va mal chez nous ? Ou bien, le mal se situe-t-il ailleurs ? Résoudra-t-on nos problèmes en réformant notre système démocratique ? Un constat s’impose à tous, un désenchantement massif s’instaure à l’égard de notre classe politique et de nos institutions démocratiques, mais aussi de l’ensemble des institutions qui…
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La socialisation grégaire s’effectuait par l’acquisition, par les individus, de positions sociales et postures les reflétant. L’identité grégaire est déterminée par le regard des autres. Le conformisme et la hiérarchisation en sont la dynamique structurante. La socialisation individualiste a démarré par l’émancipation des jeunes à l’égard de leur famille. Le paraître reste encore une nécessité..
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"Le modèle démocratique touche aujourd’hui brutalement ses limites, car il fait tout pour empêcher l’émergence du leader en l’entravant et en lui compliquant la tâche. À peine émerge-t-il que le système cherche à l’affaiblir ou à le détruire. Pour conduire un pays, il faut une vision, donc un leader qui l’incarne, et du temps. Les démocraties détruisent tous les leaderships..
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On a décodé, décrypté la nature pour coder le social. On a réussi dans une certaine mesure à apprivoiser cette nature dont Galilée disait qu'elle est assimilable à un livre écrit en langage mathématique. Mais à la suite de ce brillant exploit on a tôt fait de coder le social ; un peu trop d’ailleurs ; au point de pervertir l'idée même de socialisation : trop de règles, trop de codes, trop de..
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J’ai toujours été très étonné du désir et de l’impératif de gain, de gagner, de la part des Américains. Gagner paraît être leur ambition suprême, ils ont l’obsession du gain. On pourrait dire que pour eux, être : c’est gagner. Si on n’est pas gagnant, on est perdant. Gagner ou perdre, ils ne semblent pas avoir d’autre alternative. Gain et gagner, ces deux termes s’additionnent et se fondent..
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Oui, je suis heureux, il y a plusieurs raisons à cela.
La première je crois, tient à l'impossibilité logique, morale, de ne pas l'être.
Dans la tradition hébraïque (il me semble), une faute logique est une faute morale. Si je ne suis pas heureux, je n'envisage pas la réalité rationnellement. Je la voudrais telle qu'elle me convienne. Comment la réalité pourrait-elle savoir ce qui me convient ?
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Le « mimétisme de mon désir » m’a été révélé à 7 ans. J’ai pris conscience que j’imitais un autre désir, que l’objet de mon désir imité ne m’intéressait pas, qu'il était une illusion. Or une illusion n’existe pas. Si je me construisais sur ce désir illusoire, je n’existais pas. Si je cédais à mon mimétisme, je me néantisais ! J’ai alors mené une résistance absolue contre ce « désir malgré moi »..