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Pour comprendre comment l'Église a déterminé la société actuelle, il faut distinguer son action réelle, sociale, de la justification idéologique qu'elle se donne. Elle suscite deux types de préjugés, celui des chrétiens croyants qui adhèrent à cette justification idéologique et celui des anticléricaux qui la contestent. Mais ils sont complices pour ne pas aller voir ce qu'il en a été concrètement.
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La dérive de Macron vers l’autoritarisme n’est pas de sa part, me semble-t-il, une volonté apriori d’autocratisme, mais plutôt une incapacité à concevoir une pratique institutionnelle de la démocratie au stade de développement où notre société en est arrivée. La société évolue et la démocratie qui la prend en compte aussi. Au niveau d’individualisme auquel nous sommes parvenus, nous..
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Depuis toujours, je résiste à l'oppression du groupe, sous toutes ses formes, sociale, familiale... mais sans intégrer ces groupes à la société démocratique. Auparavant, je ne m'interrogeais pas sur la nature de la démocratie, je baignais dans le sentiment. Je dis bien « je baignais dans le sentiment », parce que je n'en avais aucune conscience que la démocratie était un espace, un champ..
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Or, pour que cette vérité puisse construire le monde, il faut qu'elle passe de l'individuel au collectif. Qu'elle soit sélectionnée par le peuple sinon positivement, du moins négativement. Mais pour qu'elle puisse être sélectionnée, il faut d'abord qu'elle soit inventée par un ou des individus.
C'est là que le bât blesse ! Entre le premier temps démagogique de la prise en compte de l'arbitraire..
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En 1995, Jacques Delors a renoncé à être candidat à l'élection présidentielle « parce qu'il aurait été obligé de mentir aux Français ». Il est bien gentil Jacques Delors, il laisse le sale boulot aux autres, et lui, le chevalier blanc, il « fait » la vérité.
Pour qu'il puisse mener son action politique, il a bien fallu que Mitterrand, en l'occurrence, gagne les élections démagogiquement...
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En 2002 après avoir été nombreux à voter contre Le Pen, aux législatives suivantes nous nous abstenons. Pour les législatives, il s'agissait de choisir une politique : laquelle ? L'expérience nous avait montré que la droite et la gauche ne différaient pas sur l'essentiel. La gauche a montré qu'elle gérait aussi bien que la droite, la droite qu'elle ne revenait pas sur les acquis sociaux. Donc..
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Être démocrate consiste à accepter de se soumettre à « l'arbitraire majoritaire démocratique ». Le système majoritaire a cette vertu de nécessiter de rassembler plusieurs arbitraires minoritaires pour arriver à constituer cette majorité. Il contribue ainsi à unifier la société qui le pratique et à créer une identité commune. Pendant la campagne électorale, les candidats tâchent de capter les..
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Avoir raison : c'est dire ce qui est exact, juste. Avoir raison, c'est dire la vérité. La majorité est fluctuante. Une majorité peut s'affirmer pour une politique, puis pour une autre opposée ; et l'on sait bien que ces majorités ne s'établissent pas en fonction du fond de la question, mais au contraire pour les raisons les plus basses, les plus superficielles. C'est le déplacement des voix..
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Une politique, nécessite-t-elle d'être « vraie » pour être efficace ?
Une politique peut-elle être efficace sans être vraie ?
Comment établir cette vérité ?
Bien sûr on dira qu'en démocratie, c'est le peuple qui décide et, si ça lui convient, ça suffit.
Si ça ne lui convient pas, il change.
Oui il peut changer, mais si en définitive, à force, si le système démocratique était moins efficace...
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Dans son livre « Penser entre les langues », Heinz Wismann indique que le terme « humaniste » a signifié humain à l’époque où il est apparu. Les premiers textes humanistes étaient grecs-orthodoxes, et lorsqu’ils arrivés en Occident, on ne savait comment les interpréter. Les textes sacrés, on savait les interpréter : par le dogme catholique. Mais ces textes-là étaient tout autres, ils n’étaient...