Pour ceux qui courent, comme disait Henri Meschonnic, après le langage courant — folle idée —, ces notes de blog seront des croches-pattes.
Pour ceux qui lui consacre une écoute, elles seront un hommage.…
Depuis 10 ans, vous accompagnez ma clope et mon café, et dans mes moments d'ennuis, de désoeuvrement, de flemme moribonde, je viens vous voir comme un compulsif pour me maintenir sur Terre, m'amuser, ou relativiser ma misère psychique (plus générationnelle, je crois, que pathologique).
Il y en aura toujours qui auront beaucoup à perdre du surgissement d’un espace poétique, et qui se débattront. Samedi dernier, c’était un Académicien, en tant que tel professionnellement engagé contre le langage. Récitons lui un poème, et rien d’autre.
Aux dirigeants politiques, aux leaders d’opinion, consultants et autres analystes de chaîne d’info en direct, aux éditorialistes, aux sondeurs, aux possédants, aux patrons moyens et grands, à tous ceux qui, objectivement, c’est-à-dire socialement et économiquement, mènent une existence matérielle, sinon prospère, du moins sans entrave.
Cet article n'aura pas de mots-clés.Dans l’émission du Grain à moudre de Hervé Gardette, jeudi dernier, deux journalistes, un sociologue et une sémiologue échangeaient sur les mutations du journalisme, sur sa peoplisation et ses défis, devant la pluralité de l’information qu’incarnent le numérique et les réseaux sociaux d’aujourd’hui.
Le langage est un défi.
Un défi dans lequel nous sommes engagés, que nous sommes libres de relever.
L’enjeu, c’est le langage lui-même, avec tout ce qu’il implique. De liberté et d’entrave à la liberté ; langage rythme contre langage structure. Fluence du silence contre discrétion du mot.
Mais maintenant, devant ces braillards, je n'écris plus seul, je pose ici ce que je pense, pour participer, pour invectiver, pour critiquer, et pour espérer.