Gros titres ce matin, après une co-enquête de Mediapart et France Inter : Baupin mis en cause dans des affaires de harcèlements, dont certaines peuvent sûrement être qualifiées de tentative de viol, si ce n'est même de viol. Légitimement, aux diverses lectures, chacun-e est en droit de se demander pourquoi le parti EELV n'a pas réagi.
Les politiques ont « la capacité à prédire ce qu’il va se passer le lendemain, la semaine prochaine, le mois prochain et l’année prochaine. Et d’avoir la capacité d’expliquer ensuite pourquoi ça ne s’est pas passé comme prévu ».Winston Churchill – 1902 cité par Boris Johnson in Winston.La gauche l’avait assez reproché à Sarkozy en son temps : à chaque émotion, suffisait sa loi. La seule réponse proposée à tout événement tragique, sous sa mandature, était une annonce sur une loi sécuritaire renforcée. Heureusement, il y eut plus d’annonces que de lois, même si le trop plein de ces dernières a participé de la complexification de notre droit.La gauche, toute la gauche, hurlait et j’en étais, depuis la gauche est au pouvoir, fait la même chose et je n’en suis pas. Certains arrêteront, indignés, leur lecture ici sur le principe que notre pays vit un moment dramatique et qu’il faut faire quelque chose. Que si tout cela est arrivé, c’est que le système de sécurité en place n’est pas fiable, qu’il faut le faire évoluer, voire le changer.
Ce matin, France TV Info, qui avaient elle-même partagé l’info qu’elle dénonce, et elle le reconnait, ce qui est appréciable, démentait un mauvais buzz limite raciste qui avait enflammé les non vacanciers de ce mois d’août : non, un père n’a pas laissé sa fille se noyer à Dubaï cet été. Histoire sordide, coutume stupide, divagations racistes, tout était bon pour exciter le twittos en mal d’indignation. Ces mêmes twittos, enfin pour certain-es, qui étaient alors heureux de sauter à pieds joints sur les « merdias » (comme ils disent) qui font mal leur travail.
Après la parution de l’Encyclique « Laudato si » du Pape François, David Chollet, élu tourangeau écologiste, livre ses premières impressions. Il s’agit d’une analyse « à chaud », David se réservant la possibilité de revenir sur le sujet dans un texte plus abouti.
Mercredi 10 juin, une polémique enfle en interne de mon parti, un député a critiqué durement dans la presse la position du texte d’une de ses collègues, une position sur un sujet où la décence nous force à ne pas oublier que nous parlons de personnes : ceux qu’on appelle les migrants, mais qu’on doit envisager comme réfugiés, comme des hommes, des femmes, des ados, des enfants.
L’Irlande s’est prononcée, par un référendum : 62,1 % des Irlandais ont dit OUI à cette question : « Le mariage peut être contracté suivant la loi entre deux personnes sans distinction de sexe. ».Le référendum, moment (ultra) direct de démocratie, légitime la décision de façon importante, surtout lorsque la participation est indiscutable, celle-ci ayant dépassé les 60 %, un score plus élevé que la moyenne habituelle des référendums.
L’Arlésienne, ou le marronnier politique, est de retour : il faut rendre le vote obligatoire.La raison invoquée est la lutte contre l’abstention, mais une raison secrètement désirée est la baisse de l’influence du Front national. Autant dire une volonté de blocage d’un vote désiré et exprimé par des citoyen-nes, donc un acte anti-démocratique. Sinon, autant trouver la bonne raison pour interdire ce parti d’extrême-droite, et jusqu’à maintenant aucun politique n’a réussi à démontrer le caractère anti-républicain du Front national.
De droite comme de gauche, au centre, au PS, et même au Front de Gauche, les réseaux sociaux se font le témoin d'une incompréhension complète de la stratégie du parti écologiste.Un PS qui ressent un profond abandon, un FDG ne comprenant pas d'obtenir l'exclusivité des alliances, un centre et une droite qui au mieux se gausse, au pire ne remarque rien, mais il s'agit là juste d'un problème de compréhension culturelle.
Manuel Valls avait affirmé le samedi 14 juin 2014, devant le Conseil national du Parti socialiste, que "le risque de voir Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle" de 2017 existait et, avait-il ajouté, en une phrase qui avait choqué et agacé en son temps, que "Oui, la gauche peut mourir".