Paysan sénégalais (c'est une formule que je revendique, en fait je suis Président d'une ONG qui exploite quatre hectares de cultures vivrières au Sénégal), je ne pense pas que le problème réel, notre problème vital, à nous paysans sénégalais, africains, soit bien celui de l'accaparement des terres du Sud par les compagnies du Nord.
La dérégulation peut, et a sans doute joué sur la crise. Et la volonté de libéraliser à tout crin en croyant que cela allait bénéficier à la fois aux producteurs les mieux pourvus (en terre comme en technique) et aux consommateurs (par la baisse des prix) également, mais il y a pourtant, quelque part, quelque chose de faux et d'inexplicable.
Il devient de plus en plus clair et évident que le modèle social et économique, idéologique et écologique sur lequel nous avons vécu en Europe depuis plusieurs decennies arrive à son terme.