Solveig Anspach a donc réussi son pari : en glissant ses dernières énergies vitales dans ce flux aquatique-amniotique vital qu’est ce film testament, elle a transfusé son incroyable énergie de vivre et d’aimer, même au fond de la piscine.
Le lendemain, premier long métrage du suédois Magnus Von Horn, est une première œuvre puissante, une œuvre coup de poing qui ne cogne pas mais interroge durablement. C’est avec une précision chirurgicale et une beauté amène que Magnus Von Horn dévoile, dénude, embrasse le visage angélique d’un jeune adolescent de 16 ans, son long chemin vers la rédemption après un meurtre accidentel. Poignant.
Bijou d’intelligence et de poésie, Hugo et Joséphine du suédois Kjell Grede, chronique de deux enfants de six ans dans un petit hameau suédois, ressort en salles 46 ans après sa projection au Festival de Cannes en 1970. Hugo et Joséphine sonne comme un vibrant plaidoyer à l’insoumission, un hymne à la liberté et au bonheur, contre tous les adultes qui ont démissionné.
Au tissu historique qui donnait matière à coudre une fiction hautement romanesque, le réalisateur argentin a préféré balayer les controverses de l’Histoire pour déambuler et suivre le corps d’Eva dans les souterrains moites, humides et caverneux des dictatures successives de l’Argentine, livrant une œuvre cinématographique totalement onirique et métaphorique de l’oppression.
Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, Whiplash, second film du jeune réalisateur franco-américain Damien Chazelle – un nom à retenir - est probablement l’œuvre cinématographique la plus jouissive de l’année et une des plus belles surprises du dernier Festival de Cannes.
Parfois si douce, parfois si grave, toujours obstinée, obsédée et obsédante tel un refrain sans queue ni tête, telle est la grâce de l’enfance réinventée de Pelo Malo que Mariana Rondón est parvenue à saisir avec une sensibilité touchante et désarmante; et peu importe qu’elle vienne s’échouer contre les murs crasse de Caracas : d’un autre lieu ou d’un autre temps, elle les traverse à cloche pied et fait mouche. Emouvant et saisissant d’authenticité.
Derrière un titre si scolaire qu'il peut sembler rébarbatif ou essentiellement pédagogique, Olivier Peyon réussit à livrer un documentaire passionnant, inattendu dans sa forme aérienne, qui parvient à captiver de toute évidence, au-delà du monde enseignant et de la sphère scientifique
1945 n’a pas tout à fait pour Ken Loach la résonnance à laquelle chacun s’attendrait : celle de la commémoration de la victoire des alliés sur le nazisme le 8 mai 1945.