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En cette belle rentrée, où professeurs et maîtres sont fêtés, je veux dire une fable.
Lecteur, te tirerai-je un sourire ?
Nulle autre ambition ne me point.
Et, surtout, comme il se doit, ne ménage pas les diérèses. Les lions surtout en sont friands.
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Tant il est de monde à remercier, que le coeur me manque. Merci pour toutes les images de désolation et de guerre qui doucement nous environnent.
Homère et Tolstoï prennent la poussière dans les bibliothèques.
Gageons que l'homme, face aux images, retrouvera la raison : de toutes ses forces, il saura repousser les vibrants appels de Thanatos.
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L'homme a les animaux qu'il mérite. Remercions nos édiles de choisir pour Paris des projets immobiliers qui empêchent les oiseaux de nidifier et les mauvaises herbes de prospérer. Car enfin, la vie salit : sans moineaux, sans saxifrages, nous réalisons des économies de Roundup et de sprays pour nettoyer les vitres. Poème en dissyllabes, qui ne pèsent pas.
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Fascinés, nous les avons regardé se pencher "sur les balcons du ciel, en robes surannées."
Il est temps d'en finir avec le vieux calendrier. Remercions nos édiles d'ouvrir une ère nouvelle, qui remise au placard le cycle des saisons, le ballet des années, pour nous offrir une douce comptine, exempte de mélancolie, administrativement conforme : le comptage jusqu'à trois.
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Tandis que les masses, fantomatiques, doivent couvrir leurs faces, remercions les élites qui conservent un visage humain. Que le porte-parole du gouvernement, qui porte haut l'art de rhétorique, soit, ce jour, encensé.
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Remercions un homme, qui fut premier ministre, et qui, l'un des premiers, sut nous tancer, pour avoir voulu prendre le soleil, voir notre famille ou nos amis, un beau dimanche de mars 2020. Car il nous fallait, pour notre bien, accepter de mourir pour voter. Mais pour la beauté ou l'amitié, risquer de vivre était obscène.
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Le bon travail de nos guides mérite remerciements.
Pour honorer les sages décisions prises sous l'égide du noble président du Conseil constitutionnel, Monsieur Laurent Fabius, un poème en pentamètres s'impose.