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Rien de ce qui est politique...

  • L'identité nationale, salmigondis conceptuel du sarkozysme

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    Au-delà du débat sur l’opportunité d’un débat sur « l’identité nationale » ouvert par le président de la République et par le ministre éponyme, on dispose d’assez de déclarations – et aussi d’actes et de dérapages à mettre en regard de celles-ci… – pour se faire désormais une idée de ce qu’ils entendent par là. Le terme joue en effet, on l’aura compris, un rôle important si ce n’est essentiel dans la rhétorique sarkozienne, à côté et en lien avec ceux d’immigration et d’insécurité. Rôle d’autant plus important qu’il a été l’une des clefs de la réussite de la campagne présidentielle de 2007 et de la lente construction du personnage public de Nicolas Sarkozy après 2002 – suivant la logique du fameux storytelling.
  • Les milliards du "grand emprunt" : dernière chance de l'université française ?

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    Quoi que l’on pense, économiquement et politiquement, du « grand emprunt », les 16 milliards d’euros qui devraient être consacrés à l’enseignement supérieur et la recherche (sur les 35 annoncés par Alain Juppé et Michel Rocard dans leur rapport sur l’usage qu’ils préconisent de ces fonds) représentent une occasion exceptionnelle de donner, enfin, à l’université française les moyens de ses ambitions, du moins de la remettre à niveau après des décennies de pénurie.
  • France-Irlande : double faute

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    Ce qui s’est passé mercredi 17 novembre au Stade de France lors du match France-Irlande – alors même, autre fait d’importance au regard du débat sur « l’identité nationale », que des milliers de jeunes Français d’origine algérienne notamment célébraient sur les Champs-Elysées la victoire de l’Algérie en brandissant le drapeau de ce pays – est plus grave qu’il n’y paraît. Il s’agit d’autre chose que d’une nouvelle erreur d’arbitrage ou d’un énième aléa de la compétition sportive qui participe de sa glorieuse incertitude. Cet événement révèle, une fois de plus, les difficultés d’une partie de la société française – ici, en l’occurrence, certains sportifs de « haut niveau » (sic), certains responsables politiques et sportifs… – à respecter les règles élémentaires de la morale commune et de la décence ordinaire.
  • Ségolène Royal est free... elle a tout compris.

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    Ségolène Royal a encore frappé.
  • L'affaire Frédéric Mitterrand ou la difficile dialectique du populisme

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    «L’affaire Frédéric Mitterrand» ne se résume ni à un débat sur la moralité publique – un ministre peut-il le rester dès lors qu’il a raconté ouvertement avoir pratiqué le tourisme sexuel? – ni même au bon coup politique qu’il y aurait à jouer contre un symbole clinquant de « l’ouverture » sarkozienne.
  • Alliances : le PS doit choisir

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    Les socialistes sont incorrigibles. Alors qu’ils ne sont même pas encore officiellement « rentrés », ils ont déjà trouvé un nouveau sujet de division : les alliances électorales. « Nouveau » n’est bien évidemment pas le terme qui convient tant la question est ancienne et récurrente. Mais ses contours se redessinent désormais rapidement, à mesure qu’approchent les échéances électorales de 2010 et surtout 2012.
  • Qui a peur de Martine Aubry?

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    La passe d’armes, par lettres ouvertes interposées, entre Martine Aubry et Manuel Valls sur le thème «le PS tu l’aimes (tel qu’il est…) ou tu le quittes», témoigne d’un utile rappel à la discipline de parti de la part de celle qui en a la charge, au moment où chaque dirigeant socialiste semble tenté par le grand large de la candidature à la candidature présidentielle. Mais également d’un geste de total désespoir de la part d’une direction aux abois, à la fois mal élue (à Reims) et impuissante à redresser le lent naufrage du radeau de Solferino.Il s’agit, sans doute, un peu des deux.Les socialistes n’avaient certes pas besoin d’ouvrir ce énième chapitre de « Suicide d’un parti » et, bizarrement, de prendre un soin si méticuleux à le mettre en une des journaux, alors même que des vacances bien méritées s’annonçaient, après une nouvelle annus horribilis au PS.On peut, sans pour autant partager ni l’appétit médiatique ni le goût pour la provocation d’un Manuel Valls, aussi prompt à parader à la garden party élyséenne de Nicolas Sarkozy qu’à changer de position sur le référendum européen de 2005, se demander si le coup de menton en forme d’ultimatum de Martine Aubry n’est pas contraire non seulement à la tradition pluraliste du socialisme français mais encore à l’état et à l’intérêt du PS tel qu’il est aujourd’hui.
  • Parti socialiste: chacun chez soi... chacun pour soi?

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    S’il y a bien une activité qui ne connaît pas la crise, c’est la création de clubs et autres think tanks par les hiérarques du Parti socialiste. De défaite électorale en ambition présidentielle, chacun ou presque ne voit plus son salut que dans la création de sa propre boutique – on n’ose dire de sa marque.
  • PS : le désert des quadras

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    Ces derniers jours, un vent de folie a soufflé sur la génération dite des « quadras » au Parti socialiste. Ces quadras, qui n’ont déjà plus tous la quarantaine, ce sont ces hiérarques socialistes, assez vieux pour avoir bénéficié du dernier passage au pouvoir du parti, avec Lionel Jospin, de 1997 à 2002, mais trop jeunes pour ne pas espérer profiter, plus encore, d’une nouvelle occasion.Ils ont eu une idée : être candidats à l’élection présidentielle de 2012 sur l’air du « pourquoi pas moi ? ».
  • PS : fin de parti(e)

    Par | 5 commentaires | 2 recommandés
    Après 2002 et 2007, le Parti socialiste vient de vivre un troisième échec lors d’un scrutin national en sept ans – ce qui fait beaucoup. Certains commentateurs inattentifs, de moins en moins nombreux heureusement, ont cru à chaque fois y déceler des « accidents ». L’épisode de ce 7 juin aura peut-être, enfin, le mérite de convaincre les récalcitrants qu’il n’en est rien. Ces défaites à répétition ne sont pas des accidents, ce sont des crises révélatrices de la maladie mortelle dont souffre le PS depuis de nombreuses années. Seulement, cette fois, comme il s’agit d’une élection différente, avec un mode de scrutin et des enjeux loin de ceux de la présidentielle ou des législatives, cette nouvelle défaite sonne le glas des espoirs de sursaut longtemps placés dans les élections intermédiaires. Même l’illusion des victoires à répétition aux élections locales semble, enfin, se dissiper.