Le passé est comme les morts, tout le monde tente de le faire parler. Il s’étiole pourtant, lentement, et devient une marionnette vaudou qu’on utilise pour conjurer les avanies du présent.
Les mots m’usent, jusqu’au trognon. Les mots des autres sont des mystères, je ne comprends pas tout, cela me désespère. Les miens aussi sont très petits, inadaptés et fatigués. Je sens bien que je rabâche. Leur sens s’épuise et moi aussi.
Je viens de regarder une bonne partie de l'émission "ONPC" dont l'invité était Jean-Luc Mélenchon.
Depuis sa (proposition de ?) candidature, je cherche les mots qui ne soient de la simple colère pour donner mon avis sur cette auto-proclamation.
Je comprend à présent mon inquiétude.
Conteur traditionnel hors format, son travail a su séduire bien au-delà des frontières des arts du récit. Accompagnés de ses musiciens, ses spectacles remplissent les théâtres où sa gouaille poétique est une machine à créer des images dans la tête des spectateurs.