Le blog de Liliane Baie

Vous ne connaissez pas le peuple, Monsieur le Président. Vous abusez, dans vos discours, des adjectifs possessifs : « nos » boulangers, « nos » enseignants, « nos » personnels de santé... Mais je doute que les personnes ainsi désignées apprécient d'être désignées comme étant votre chose. Et elles sentent bien que vous ne les comprenez pas, du tout.

Est-il judicieux de reparler d'un fait dont je trouve qu'on parle trop et mal? Peut-être, si je parviens à traduire ce que m'évoque le retentissement médiatique de "l'affaire Quatennens" et, notamment, ce que cette effervescence médiatique dit de notre vulnérabilité à la communication d'influence.

« Voila, ma chérie. Ce soir, c'est mon dernier soir. Demain, dès l'aube, je me lèverai et je prendrai mon premier comprimé. Je sais qu'il aura un goût très doux, j'ai demandé parfum mangue, et cela a été accepté. »

Ce matin, exceptionnellement, je n'y ai pas pensé. Il faut dire que la voix métallique du commandant de bord du train nous donnait à ce moment-là des informations que je ne parvenais pas à comprendre malgré mes efforts. Quand ce dernier s'est tu, j'ai réalisé que j'avais laissé passer le court instant où je vois les deux immeubles. Lequel c'était, Mammy, ton immeuble, celui d'où tu as sauté ?

Inventaire pour ceux qui auraient oublié, à cause du flux de l'actualité; chacun, à ce résumé, d'autres faits pourra rajouter

Voilà, Monsieur le Président, la martingale a encore marché : la dédiabolisation de la candidate du RN (merci M Zemmour) suivie de sa "rediabolisation" après le premier tour, vous a permis de vous maintenir à votre poste pour, hélas, cinq ans de plus. Mais les suffrages qui vous ont à nouveau porté au pouvoir ne sont pas des blanc-seings, et vous le savez.

Hélas, je n'ai pas eu grand-chose à modifier à ce texte publié ici en mai 2021... On y est à nouveau, pour la troisième fois. Mais va-t-on encore se faire voler les législatives?

Moi j'ai très envie... D'emmerder les non-vaccinés, D'emmerder les chômeurs, D'emmerder les retraités.

Dans la geste présidentielle, le tombé de veste tient une place particulière. En effet, autant notre président sait garder le costume quand il est en entretien avec des chefs d’État étrangers, ou en toute autre circonstance où il serait mal vu de se présenter en bras de chemise, autant il n'en va pas de même dès que celui-ci parle en direct aux citoyens.