Alors que la CENI-T (Commission Electorale Nationale Indépendante de Transition) n’en finit pas d’égrainer au compte goutte les résultats du premier tour de l’élection présidentielle intervenu le 25 octobre, les Affaires continuent pour les quelques semaines qui restent à ce régime de transition aux commandes du pays. Il s’agit de râcler tous les fonds de tiroirs avant de céder la place à un pouvoir élu démocratiquement.
Bien que le scrutin du premier tour tant attendu de l’élection présidentielle Malgache soit clos depuis près de 3 jours, la commission électorale indépendante distille les résultats au compte-goutte suscitant les fantasmes les plus fous sur d’éventuelles fraudes électorales dont le pays est malheureusement coutumier.
Alors qu’un imposant silence s’est abattu sur l’opération de rachat de la part majoritaire (51 %) de la BNI détenue par le Crédit Agricole et que la campagne électorale bat son plein sur d’innombrables sujets souvent mineurs, les jeux sont faits.
La vente de la participation (51%) du Crédit Agricole dans la BNI -première Banque de Madagascar- à un consortium improbable sans aucune référence bancaire, composé d’un sucrier Mauricien reconverti dans le textile et d’un développeur immobilier à la réputation sulfureuse, grâce à l’appui du président de la Haute Autorité de Transition (non élu) comme de ses protégés visiblement intéressés financièrement à l’affaire, n’est à priori pas encore finalisée.