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Abdelmalek Sayad : "Femmes en rupture de ban. Entretiens inédits avec deux Algériennes"

Journaliste/ Ecrivaine / conceptrice et animatrice de rencontres-débats et d'émissions sur les réseaux sociaux : "AlternaCultures" et "l'Interview". En charge du Prix littéraire AFA
Paris - France
À propos du blog
Abdelmalek Sayad, Ourida et Fatiha… Au milieu des années 70 et au début des années 80, Abdelmalek Sayad, sociologue de l’émigration -immigration, rencontrait Ourida et Fatiha dans le cadre de ses recherches.1 La parole de ces deux femmes qui appartiennent à deux générations différentes et issues de classes populaires, ne s’inscrivait pas dans le cadre analytique de ses travaux lesquels portaient essentiellement sur la composante masculine et familiale de la migration algérienne . « Ni l’une ni l’autre ne pouvait trouver place dans le récit que composait Sayad au moment où l’évolution de l’émigration requérait de l’appréhender dans sa dimension familiale », écrivent Eric Fassin et Salima Amari dans l’introduction du livre « Femmes en rupture de ban. Entretiens inédits avec deux Algériennes ». A. Sayad n’a pas censuré la parole des deux femmes qui traite de la question de genre et de sexualité dans la migration algérienne. Bien au contraire, il les a écoutées. Il a enregistré les deux entretiens. La volonté de Sayad était de laisser la parole libre aux deux femmes interviewées, endossant ainsi le rôle de « porte-voix ». Il a transcris les entretiens mais il ne les pas publiés. Il a confié l’entretien réalisé avec Ourida à Tassadit Yacine, anthropologue, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et directrice de la revue « Awal, cahiers d’études berbères. « Quand il m’a confié le texte – explique Tassadit Yacine, il m’a dit que le cas d’Ourida était trop singulier pour que cela puisse être analysé. Il a ajouté qu’il n’était pas une femme pour la comprendre ». En demandant à Tassadit Yacine d’analyser l’entretien réalisé avec Ourida, il inversait les rôles en vigueur dans la « division genrée du travail intellectuel ». « Très souvent, les femmes font les enquêtes et les hommes les analysent, » confie Tassadit Yacine. « Ici, c’est l’inverse », précise-t-elle. Des années plus tard, Salima Amari, sociologue, découvrent les entretiens d’Ourida et de Fatiha dans le Fonds Abdelmalek Sayad, aux Archives nationales. En novembre 2021, Eric Fassin, Professeur des universités au département de science politique et au Département d’études de genre à Paris, co-directeur du Département d’études de genre et Chercheur au Laboratoire d’études de genre et de sexualité (CNRS), et Salima Amari, auteure de « Lesbiennes de l’immigration: construction de soi et relations familiales », éditions du Croquant, 2018, les présentent dans l’ouvrage : « Femmes en rupture de ban. Entretiens inédits avec deux Algériennes », publié en novembre 2021, aux éditions Raisons d’Agir. Ils deviennent à leur tour des portes-voix d’Abdelmalek Sayad, d’Ourida et de Fatiha. Qui sont ces deux femmes et qu’est-ce qui rend leur parole inédite ? Ourida, la femme au destin exceptionnel… Ourida est née en 1936 et décédée en 1995. Elle avait environ 40 lors de sa rencontre avec A. Sayad. Elle est ouvrière, syndicaliste, féministe, activiste nationaliste puisqu’elle participe activement à la lutte pour l’indépendance de l’Algérie en transportant des armes dans le cadre du réseau Jeanson. Elle est aussi une épouse violentée par un mari alcoolique, et mère d’une fille qu’elle élève seule. Elle vit et « se comporte comme un homme. C’est une femme sans hommes » qui affirme haut et fort « Moi, je suis la femme et l’homme de la maison. » Ourida lutte contre l’injustice et l’inégalité. Elle revendique haut et fort son indépendance. Son positionnement est au croisement de plusieurs champs de lutte (intersectionnalité). Selon Tassadit Yacine, le féminisme d’Ourida, « s’inscrit dans une lutte plus large contre toutes les formes de domination : masculine, coloniale, du capital : le mari, les hommes de la famille de son mari, les militants qui font corps avec son époux, le colon, le patron et parfois les policiers ». « Moi, j’aurais voulu être un garçon » Fatiha avait environ 21 ans lorsqu’elle est interviewée par A. Sayad. Elle est née dans une famille immigrée algérienne. Ses propos mettent en lumière la lucidité et l’acuité de son regard sur la situation sociale de ses parents en terre d’immigration, et sur son appartenance au sexe féminin. Les propos de Fatiha laissent transparaître le sentiment d’une dévalorisation de soi, en tant que fille. Elle met également l’accent sur sa différence. « Moi, en tant que fille, je suis vraiment complexée. Je trouve que je ne suis pas comme les autres », confie t-elle. « C’est plus difficile d’être une fille », ajoute-t-elle. Ourida veut vivre comme un homme et se comporte en tant que tel. Fatiha regrette de ne pas être un garçon et aspire à le devenir. Ces deux femmes, « rebelles de genre » ne se conforment pas à la norme familiale et collective dominante. Leur parole libre les affirme comme des femmes indépendantes et singulières. « Elles sont en marge de la famille » qui « s’affirment en rupture de ban ». Abdelmalek Sayad, Sociologue du genre Tout au long des deux entretiens où l’ordre sexuel est central, Ourida et Fatiha expriment une parole libre qui bouleverse les normes sexuelles, familiales et communautaires dominantes. E. Fassin et S. Amari définissent leur parole comme un « véritable ébranlement de l’ordre sexuel. Leur franc-parler et leur volonté de s’affirmer les positionnent comme des femmes singulières et indépendantes. Ces entretiens positionnent A. Sayad comme un sociologue du genre. Ils invitent par conséquent à une relecture de son oeuvre sous un éclairage nouveau. « On connaissait bien le sociologue de l’émigration-immigration, on prend conscience qu’il développait en même temps une sociologie du genre ». (…) quitte à surprendre, on peut même le considérer, en France, comme le pionnier en la matière », écrivent E. Fassin et Salima Amari. Note bio Abdelmalek Sayad est sociologue d’origine algérienne, né en 1933 à Aghbala, dans la commune de Beni Djellil, en Kabylie orientale. Il est décédé en 1998, en France, à l’âge de 64 ans. C’est en 1963 qu’il rejoint le Centre de sociologie européenne dirigé par Pierre Bourdieu. Dès 1958, il travaille sur la relation entre la France et l’Algérie. A partir de 1973, son objet d’étude est l’émigration-immigration entre les deux pays. Aujourd’hui, il est reconnu, au niveau international, comme l’un des plus important penseur du phénomène migratoire. Mais son œuvre demeure trop peu connue en France, même si la médiathèque du musée national de l’histoire de l’immigration porte son nom. Parmi ses ouvrages on peut citer : Le déracinement : La crise de l’agriculture traditionnelle en Algérie avec Pierre Bourdieu en 1964, La Double absence. Des illusions des émigrés aux souffrances des immigrés, Seuil, 1999 et Points Seuil, 2013. le livre a été traduit en anglais : The Suffering of the immigrant, préface de Gérard Noiriel, 2004. Deux ouvrages sont publiés à titre posthume : L’Ecole et les Enfants de l’immigration, présenté par Benoit Falaize et Smain Laacher, en 2014 aux éditions Le Seuil ; et « femmes en rupture de ban. Entretiens avec 2 Algériennes », éditions Raisons d’Agir, novembre 2021. « Femmes en rupture de ban. Entretiens inédits avec deux Algériennes. » Editions Raisons d’Agir, novembre 2021. Abdelmalek Sayad, Ourida et Fatiha… Au milieu des années 70 et au début des années 80, Abdelmalek Sayad, sociologue de l’émigration -immigration, rencontrait Ourida et Fatiha dans le cadre de ses recherches. La parole de ces deux femmes qui appartiennent à deux générations différentes et issues de classes populaires, ne s’inscrivait pas dans le cadre analytique de ses travaux lesquels portaient essentiellement sur la composante masculine et familiale de la migration algérienne . « Ni l’une ni l’autre ne pouvait trouver place dans le récit que composait Sayad au moment où l’évolution de l’émigration requérait de l’appréhender dans sa dimension familiale », écrivent Eric Fassin et Salima Amari dans l’introduction du livre « Femmes en rupture de ban. Entretiens inédits avec deux Algériennes ». A. Sayad n’a pas censuré la parole des deux femmes qui traite de la question de genre et de sexualité dans la migration algérienne. Bien au contraire, il les a écoutées. Il a enregistré les deux entretiens. La volonté de Sayad était de laisser la parole libre aux deux femmes interviewées, endossant ainsi le rôle de « porte-voix ». Il a transcris les entretiens mais il ne les pas publiés. Il a confié l’entretien réalisé avec Ourida à Tassadit Yacine, anthropologue, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et directrice de la revue « Awal, cahiers d’études berbères. « Quand il m’a confié le texte – explique Tassadit Yacine, il m’a dit que le cas d’Ourida était trop singulier pour que cela puisse être analysé. Il a ajouté qu’il n’était pas une femme pour la comprendre ». En demandant à Tassadit Yacine d’analyser l’entretien réalisé avec Ourida, il inversait les rôles en vigueur dans la « division genrée du travail intellectuel ». « Très souvent, les femmes font les enquêtes et les hommes les analysent, » confie Tassadit Yacine. « Ici, c’est l’inverse », précise-t-elle. Des années plus tard, Salima Amari, sociologue, découvrent les entretiens d’Ourida et de Fatiha dans le Fonds Abdelmalek Sayad, aux Archives nationales. En novembre 2021, Eric Fassin, Professeur des universités au département de science politique et au Département d’études de genre à Paris, co-directeur du Département d’études de genre et Chercheur au Laboratoire d’études de genre et de sexualité (CNRS), et Salima Amari, auteure de « Lesbiennes de l’immigration: construction de soi et relations familiales », éditions du Croquant, 2018, les présentent dans l’ouvrage : « Femmes en rupture de ban. Entretiens inédits avec deux Algériennes », publié en novembre 2021, aux éditions Raisons d’Agir. Ils deviennent à leur tour des portes-voix d’Abdelmalek Sayad, d’Ourida et de Fatiha. Qui sont ces deux femmes et qu’est-ce qui rend leur parole inédite ? Ourida, la femme au destin exceptionnel… Ourida est née en 1936 et décédée en 1995. Elle avait environ 40 lors de sa rencontre avec A. Sayad. Elle est ouvrière, syndicaliste, féministe, activiste nationaliste puisqu’elle participe activement à la lutte pour l’indépendance de l’Algérie en transportant des armes dans le cadre du réseau Jeanson. Elle est aussi une épouse violentée par un mari alcoolique, et mère d’une fille qu’elle élève seule. Elle vit et « se comporte comme un homme. C’est une femme sans hommes » qui affirme haut et fort « Moi, je suis la femme et l’homme de la maison. » Ourida lutte contre l’injustice et l’inégalité. Elle revendique haut et fort son indépendance. Son positionnement est au croisement de plusieurs champs de lutte (intersectionnalité). Selon Tassadit Yacine, le féminisme d’Ourida, « s’inscrit dans une lutte plus large contre toutes les formes de domination : masculine, coloniale, du capital : le mari, les hommes de la famille de son mari, les militants qui font corps avec son époux, le colon, le patron et parfois les policiers ». « Moi, j’aurais voulu être un garçon » Fatiha avait environ 21 ans lorsqu’elle est interviewée par A. Sayad. Elle est née dans une famille immigrée algérienne. Ses propos mettent en lumière la lucidité et l’acuité de son regard sur la situation sociale de ses parents en terre d’immigration, et sur son appartenance au sexe féminin. Les propos de Fatiha laissent transparaître le sentiment d’une dévalorisation de soi, en tant que fille. Elle met également l’accent sur sa différence. « Moi, en tant que fille, je suis vraiment complexée. Je trouve que je ne suis pas comme les autres », confie t-elle. « C’est plus difficile d’être une fille », ajoute-t-elle. Ourida veut vivre comme un homme et se comporte en tant que tel. Fatiha regrette de ne pas être un garçon et aspire à le devenir. Ces deux femmes, « rebelles de genre » ne se conforment pas à la norme familiale et collective dominante. Leur parole libre les affirme comme des femmes indépendantes et singulières. « Elles sont en marge de la famille » qui « s’affirment en rupture de ban ». Abdelmalek Sayad, Sociologue du genre Tout au long des deux entretiens où l’ordre sexuel est central, Ourida et Fatiha expriment une parole libre qui bouleverse les normes sexuelles, familiales et communautaires dominantes. E. Fassin et S. Amari définissent leur parole comme un « véritable ébranlement de l’ordre sexuel. Leur franc-parler et leur volonté de s’affirmer les positionnent comme des femmes singulières et indépendantes. Ces entretiens positionnent A. Sayad comme un sociologue du genre. Ils invitent par conséquent à une relecture de son oeuvre sous un éclairage nouveau. « On connaissait bien le sociologue de l’émigration-immigration, on prend conscience qu’il développait en même temps une sociologie du genre ». (…) quitte à surprendre, on peut même le considérer, en France, comme le pionnier en la matière », écrivent E. Fassin et Salima Amari. Note bio Abdelmalek Sayad est sociologue d’origine algérienne, né en 1933 à Aghbala, dans la commune de Beni Djellil, en Kabylie orientale. Il est décédé en 1998, en France, à l’âge de 64 ans. C’est en 1963 qu’il rejoint le Centre de sociologie européenne dirigé par Pierre Bourdieu. Dès 1958, il travaille sur la relation entre la France et l’Algérie. A partir de 1973, son objet d’étude est l’émigration-immigration entre les deux pays. Aujourd’hui, il est reconnu, au niveau international, comme l’un des plus important penseur du phénomène migratoire. Mais son œuvre demeure trop peu connue en France, même si la médiathèque du musée national de l’histoire de l’immigration porte son nom. Parmi ses ouvrages on peut citer : Le déracinement : La crise de l’agriculture traditionnelle en Algérie avec Pierre Bourdieu en 1964, La Double absence. Des illusions des émigrés aux souffrances des immigrés, Seuil, 1999 et Points Seuil, 2013. le livre a été traduit en anglais : The Suffering of the immigrant, préface de Gérard Noiriel, 2004. Deux ouvrages sont publiés à titre posthume : L’Ecole et les Enfants de l’immigration, présenté par Benoit Falaize et Smain Laacher, en 2014 aux éditions Le Seuil ; et « femmes en rupture de ban. Entretiens avec 2 Algériennes », éditions Raisons d’Agir, novembre 2021. « Femmes en rupture de ban. Entretiens inédits avec deux Algériennes. » Editions Raisons d’Agir, novembre 2021.
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    "L'ombre d'un doute" est un roman de Nadia Agsous, publié aux éditions Frantz Fanon (Algérie). Tariq F. a lu "L'ombre d'un doute" et voici sa question : " pourquoi pleut-il beaucoup dans votre roman ?"
  • "L'ombre d'un doute" ou la métaphore de l'Algérie...

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    L'ombre d'un doute", premier roman de Nadia Agsous vient d'être publié aux Editions FrantzFanon (Algérie). Le roman nous entraîne dans les âmes souterraines d'une ville millénaire tenue en laisse par une idéologie conservatrice et aliénante.
  • "L'ombre d'un doute : un fabuleux voyage au fond de notre mémoire collective".

    Par
    "L'ombre d'un doute" est le premier roman de Nadia Agsous. Il vient d'être publié aux éditions Frantz Fanon ( Algérie). Narré tantôt au présent tantôt au passé, ce récit raconte l'histoire de Bent'Joy, ville millénaire enfermée dans un passé vieux de plusieurs siècles. L'auteure a conçu ce roman comme une métaphore de l'Algérie et de son repli sur son passé.
  • Légitimité historique à défaut de légitimité politique

    Par | 2 recommandés
    Demain, les Algérien.ne.s sont appelé.e.s à se rendre aux urnes pour se prononcer sur la réforme constitutionnelle. De quoi s'agit il ? Quels sont les enjeux ? Pourquoi le vote a-t-il lieu le 1er novembre ? Un petit tour d'horizon avec Addi Lahouari, professeur émérite de sociologie à Sciences Po Lyon.
  • #Covid-19: infectée par le virus

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    Monique est confinée. Elle fait partie de celles et de ceux qui ont été contaminé.e.s par le Corona virus. Elle raconte le confinement et surtout la maladie et sa lutte acharnée contre le virus. Il se dégage de son récit une envie irrésistible de s'accrocher au radeau de la vie.