Deux décennies après la sortie du livre d'Hervé Hamon qui portait ce titre, c'est devenu pour moi une maxime. J’aime me répéter cette phrase : « Tant qu’il y aura des élèves »... à chaque coup au moral, à chaque attaque de notre propre ministère, à chaque fois qu’un collègue dénonce les méfaits de sa direction à la permanence syndicale.
Dans un contexte social et politique où les élites semblent craindre la jeunesse plus que tout, et la jeunesse des quartiers populaires en particulier, le gouvernement s'acharne à creuser la fracture plutôt qu'à la résorber. Emmanuel Macron veut notamment faire de l'école le fer de lance de la reconquête de la jeunesse.
Le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, cherche à faire de la mixité sociale à l’école un cheval de bataille qu’on enfourcherait bien avec lui, s’il ne courrait pas dans le mauvais sens.
Dans l’éducation comme ailleurs, une volonté de contrôle a priori et a posteriori s’insinue partout, notamment quand il s’agit d’argent. Cela va à l’encontre même de la fameuse « école de la confiance » tant vantée par M. Blanquer.