Edward Snowden, alias Citizenfour, ne veut pourtant pas être le centre de l'affaire. Il le dit à Laura Poitras qui le filme dans son hôtel à Hong-Kong,
Que s'est-il passé exactement la semaine dernière avec la diffusion du dernier clip de la joyeuse bande d'artistes engagés auprès des Restos du coeur ? En quoi a consisté ce "malentendu" ou plutôt cet acte manqué parfaitement réussi ? Pourquoi un texte et un clip ont-ils été jugés et compris de manières aussi différentes et décalées par leurs auteurs et leurs destinataires ?
Toto in Toto et ses soeursToto et ses soeurs, d'Alexander Nanau s'ouvre sur un plan en plongée donnant sur une cité HLM de Bucarest, lumière rasante et naturelle, brumes matinales, automne en Europe centrale. Un enfant escalade un mur, joue avec ses copains, marche dans la rue au coeur de la cité. Un petit brun qui se distingue du lot simplement parce que le cadrage le suit, souligne son existence et finit par le nommer. C'est Totonel dit Toto.
Le diable niche dans les détails, on le sait. Il est aussi dans le paysage des connotations que véhiculent les mots, dans les conceptions qu'ils révèlent...
Retour à Ithaque, le dernier film de Laurent Cantet, pose une question essentielle, aussi bien dans son principe créatif, dans son dispositif cinématographique que dans les propos tenus par ses personnages. Comment continuer de créer, comment continuer d'écrire, de peindre, de mettre en scène - et donc de filmer - quand on connaît l'exil, loin de son pays ou de ses rêves de jeunesse, quand tout ce qui nous tenait dans le monde a disparu ou s'est effondré ?
Frederick Wiseman, c'est sa marque de fabrique, ne pose aucun commentaire sur les images de ses films, aucune précision verbale, sonore ou graphique, ne vient informer son image. Il se contente d'enregistrer, d'agencer, de monter, de relier et de nous laisser sur le seuil de "l'aire représentée", comme le chambellan des Ménines.
Un récent article de La nouvelle revue du travail,consacré aux agriculteurs victimes des pesticides, soulignait la manière dont les industriels de la chimie phyto-sanitaire, réunis en un groupe de pression finement baptisé UIPP (Union des Industries de la Protection des Plantes) étaient passés maîtres dans l’art de détourner l’image de leurs victimes à leur propre profit, en accompagnant leur démarche.
A la recherche de Vivian Maier (Finding Vivian Maier), le film de John Maloof (et Charlie Siskel), est si ambigu qu’il laisse son spectateur dans une sorte d’excitation inquiète. Excitation devant l’énormité de l’oeuvre et du talent de cette artiste accomplie et majeure, sortie tout droit d’un carton acheté moins de 400 dollars.