Tous les vendredis soirs à 22h, sur la chaîne Public Sénat, Jean-Pierre Elkabbach reçoit des invités de qualité dans l’annexe de la Bibliothèque Médicis du Palais du Luxembourg qui a donné son nom à l’émission littéraire.
Décidément les mots ne sont plus ce qu’ils étaient. Ils sont usés, mésusés et abusés. A force d’être utilisés à tort et à travers, ils en perdent tout sens commun, se vident de leur substance pour n’être plus que bavardage stérile, vacarme assourdissant.
Je fais le vœu que les parlementaires qui auront à voter, en février prochain, le projet de constitutionnaliser l'état d'urgence et l'extension de la déchéance de nationalité aux binationaux, le fassent en leur âme et conscience, guidés par leur seul courage et leur bon sens, et non par d'obscures manœuvres politiciennes. Je fais le vœu que ce projet soit définitivement et unanimement rejeté.
La droite extrême et l’extrême droite l’avaient rêvé, François Hollande s’apprête à exaucer leur rêve le plus fou en élargissant la déchéance de la nationalité française aux binationaux, ce qui ébranlera sérieusement la loi sur le droit du sol, un des fondements de la république.
Le côté efficace, politique, profond du suffrage universel, ce fut d’aller chercher dans les régions douloureuses de la société... l’être courbé sous le poids des négations sociales, l’être froissé qui, jusqu’alors n’avait eu d’autre espoir que la révolte,... et de lui dire : Vote ! Ne te bats plus ! Le suffrage universel... à ceux qui seraient tentés d’être récalcitrants, dit : Avez-vous voté ?
La sonnerie du téléphone retentit dans la maison comme une déflagration qui me fait sursauter. Pour y mettre fin, je saisis le combiné sans vérifier au préalable le numéro qui s’affiche sur l’écran car à cette heure de la soirée on a souvent affaire à des marchands de salade (ou de rhubarbe) qui cherchent, par de savantes techniques marketing bien rodées, à vous vendre tout et n’importe quoi.
En lisant l'article de Caroline COQ-CHODORGE sur les habitants de Saint-Denis qui ont subi l'assaut anti-terroriste du 18 novembre dernier,
(https://www.mediapart.fr/journal/france/011215/saint-denis-les-soins-aux-habitants-traumatises-butent-sur-lindifference-des-politiques?page_article=1),
j'ai eu envie de retrouver l'ami Jacques Prévert :
Il pleuvait, il gelait, il grêlait mais j'y suis allée. J'avais oublié mes gants à la maison et la chaîne humaine que nous avons formée au jardin de ville de grenoble m'a tenu les mains bien au chaud. Comme quoi on y gagne toujours à se donner la main !