Vu hier après-midi Orlando Ferito de Vincent Dieutre à l'Ecran Saint-Denis (festival Utopia). Film magnifique de beauté et d'urgence : quand cessera notre assentiment complice à la catastrophe politique annoncée par Pasolini avant son assassinat?
Vu hier soir à l’Odéon les Fausses Confidences mises en scène par Luc Bondy. La pièce, taillée sur mesure pour la diva Huppert, parfaite dans le rôle, tord d’une façon particulièrement symptomatique le sens initial de la pièce de Marivaux.
Cette après-midi dans mon cours (un collège parisien) : un élève en traite un autre de gitan ; j'interviens : J'espère que ce n'est pas une insulte ; Lancelot, surpris, me répond : Bien sûr que si Madame, c'est une insulte quand on se traite de gitan. Je demande : Et qu'est-ce que ça veut dire. Lancelot (c'est son prénom), ingénument : Ca veut dire sous-homme, clochard. Toute la classe renchérit.
La Résistance est trop souvent présentée aujourd’hui comme une consensuelle idylle apolitique boutant hors-de-France l’occupant allemand à coups d’actions héroïques, et c’est une des causes de la confusion qui règne dans les esprits. L’indispensable film de Gilles Perret, vu ce matin au Max-Linder, permet de surmonter cette amnésie historique : les résistants, avant d’être des combattants armés, ont d’abord été des militants politiques luttant à mort contre l’idéologie nazie et fasciste partout victorieuse en Europe.
Voilà un peintre figuratif qui a pris la pleine mesure de l'invention de la photographie, un peintre qui sait la prendre en flagrant délit de sa faille : la photo nous fait croire qu'on sait ce qu'on voit.
Lassant, ce gouvernement soi-disant socialiste qui fait systématiquement le contraire de ce qu'il faudrait faire, qui prend des décisions contraires aux principes républicains les plus élémentaires. Toute la communauté universitaire s'insurge à juste raison de la suppression des commissions de qualification : c'était le dernier rempart contre la médiocrité du recrutement local et autres arrangements entre amis.