Le FN a autant de députés européens que toute la gauche réunie! 65% des ouvriers ne se sont pas déplacés pour voter, et 57% des Français, à l'évidence ceux qui ont le moins de pouvoir d'achat : ceux-là ne se sentent pas représentés politiquement, ni en France, et encore moins en Europe. C'est toute la gauche qui doit se poser des questions vitales sur les actes de gouvernement mais aussi les discours d'opposition.
Hier soir sur Mediapart, un débat inédit, un ton radicalement nouveau, sur un fond de désarroi exprimé de manière assez touchante et vraie par chacun des trois représentants des trois formations politiques majeures de la gauche parlementaire. L'amer constat commun d’un climat de défaite intellectuelle, semble provoquer en réaction un véritable effort de dialogue.
Aujourd'hui j'ai failli étrangler une inspectrice de l'éducation nationale. Ce qui a été dur surtout, c'est de m'en abstenir pour les raisons que vous devinez.
Ces phrases de Thérèse d'Avila tombées par hasard sous mes yeux donnent une idée je crois de ce que j'ai vu et entendu dans cette salle haute, grise et crayeuse, ors anciens et soies déchirées des murs, embrumée et comme recouverte de feutre : "Ce qui nous importe, ce qui importe à l'âme, qu'elle pratique ou non la prière, c'est qu'on ne la néglige ni ne l'opprime. Il faut la laisser aller libre dans ses multiples demeures, de haut en bas et sur les côtés, puisque Dieu lui a conféré tant de dignité ; elle ne doit pas rester longtemps confinée dans une seule pièce.
Cinq grévistes de l'onglerie (trois chinoises et deux africaines) sur sept ont été convoquées à la Préfecture pour récupérer leur titre de séjour en fin de semaine. Cependant les deux autres grévistes (un chinois et une chinoise) n'ont rien obtenu, alors que l'ex-Ministre de l'Intérieur, Premier Ministre du nouveau gouvernement Hollande depuis mardi, s'était engagé à les régulariser. La Préfecture de police s'apprête à expulser les grévistes de leur local du 50 bd de Strasbourg : soutenus par la CGT, ils organisent une conférence de presse samedi 14h.
Elle veut écrire et le temps passe, ça ne fait pas un scénario, toutes ces listes de mots qu’elle aligne sur le petit carnet dans sa poche, ces phrases, ces questions, les pensées des hommes et des femmes dans le métro, « Est-ce que je vais toucher mon salaire ? », « Est-ce que je suis vraiment si seule », « Comment est-ce possible d’être aussi seul que ça ».
Depuis le 3 février, quatre salariées chinoises, un chinois, et deux africaines, sans contrat, sans papiers, sans salaires, abandonnés par leur gérant disparu, ont décidé d'occuper leur boutique 24h sur 24, et de la gérer eux-mêmes.