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Jusqu’il y a peu consultant en relations internationales, je continue à recevoir des informations sur certains grands dossiers du monde. Hier, j’ai pris connaissance d’une note de synthèse sur la situation militaire dans le Détroit d’Ormuz.
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Les relais médiatiques du système ont fait grand cas d’un communiqué de presse signé par trois personnalités qu’il est convenu de ranger à l’aile gauche du PS et de la réaction du destinataire de ce message public.
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Dans un pays où l’eurolâtrie bêlante tient lieu de prêt-à-penser sur toutes les questions européennes, où l’affairisme généralisé s’accommode parfaitement des reculs démocratiques et du démantèlement des fonctions régulatrices et redistributrices de l’Etat, une voix vient de rompre l’omerta qui plombe en Belgique toute critique sur les orientations et le fonctionnement des institutions européennes.
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Lundi s'ouvre à Phnom Penh le procès de dirigeants encore en vie d'un régime qui s'est appelé le Kampuchea démocratique. Les personnes inculpées sont responsables de la mort d'au moins 2.200.000 personnes sur une population qui en comptait 7.200.000. Mais manifestement, cela n'intéresse pas la presse française.Voici le texte d'une conférence que j'ai donnée hier soir à Phnom Penh, à l'auditorium de l'Institut français.Je vous remercie de votre présence ici ce soir. Je remercie Olivier Planchon, Attaché culturel auprès de l’Ambassade de France à Phnom Penh et vice-président de l’Institut français pour avoir rendu cette soirée possible en mettant cet auditorium et son équipement de traduction simultanée à notre disposition. Que l’Institut français ait le souci d’offrir une traduction en khmer et en anglais mérite d’être souligné. Je m’efforcerai donc, pour faciliter la tâche des traducteurs, de m’en tenir à mon texte. Mes remerciements également à Olivier Jeandel, pour son soutien. La librairie Carnets d’Asie est en effet le seul endroit, à Phnom Penh, où mes livres sont en vente. Il va sans dire, mais cela va encore mieux en le disant, que je m’exprime à titre strictement personnel. Le sujet de ce soir est grave puisqu’il s’agit d’évoquer une des plus grandes tragédies qu’ait connu le 20e siècle. Et s’il était besoin encore de souligner cette gravité, je rappellerai ce propos de Primo Levi, un survivant d’Auschwitz : « On nous demande souvent, comme si notre passé nous conférait un pouvoir prophétique, si « Auschwitz » reviendra : s’il se produira d’autres exterminations en masse, unilatérales, systématiques, mécanisées, voulues à un niveau gouvernemental, perpétrées sur des populations innocentes et désarmées, et légitimées par la doctrine du mépris. Par bonheur, nous ne sommes pas prophètes, mais il est possible de dire quelque chose : qu’une tragédie semblable, presque ignorée en Occident, a eu lieu autour de 1975 au Cambodge. » Une opinion qui rejoint celle du diplomate tunisien Abdelwahab Bouhdiba, chargé en 1978 par la Commission des droits de l’Homme de l’ONU, d’examiner plus de 1000 pages de témoignages sur ce qui se passait alors dans le Kampuchea démocratique. Son rapport conclut : "Les évènements survenus au Cambodge sont sans précédent dans notre siècle, à l’exception des horreurs du nazisme." Entre le 17 avril 1975 et le 7 janvier 1979, les crimes commis sur ordre d'un petit groupe de dirigeants conduits par Pol Pot, ont provoqué la mort d'au moins 2.200.000 personnes parmi une population estimée à 7.200.000 ; 90% des titulaires d'un certificat d'études ont disparu. Il n’est pas contestable qu’on se trouve devant un processus d’extermination en masse. La gravité d’un tel sujet et le respect du aux victimes m’inclinent à considérer que l’anecdotique et le superficiel qui font le délice de certains journalistes, mais éloignent de l’essentiel, n’ont pas leur place dans mon propos. Ce qui est central dans ce que j’ai à dire, c’est l’absolue nécessité de rejeter toute forme de négationnisme. Le négationnisme, c’est la réécriture de l’histoire, c’est la négation de la souffrance des victimes. C’est la victoire des bourreaux, par delà leur défaite militaire et politique. Chaque chambre à gaz niée, c’est une victoire du nazisme. Chaque négation du génocide cambodgien, c’est une victoire du polpotisme.
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Je me trouvais au Centre international des conférences, rue Kléber, à Paris, lorsque furent signés les accords qui devaient apporter la paix au Cambodge et le mettre sur les rails de la démocratie. Parmi les signataires, j’ai reconnu deux génocidaires souriants : Khieu Samphan et Son Sen. Parce que la communauté internationale avait imposé que les Khmers rouges soient associés aux négociations de paix.
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Vient de paraître : Khieu Samphan et les Khmers rouges. Réponse à Jacques Vergès Préface de Robert Badinter Editions Demopolis,28, rue Broca, 75005 Paris Tél. : 01 47 07 37 21 editorial@demopolis.fr LE LIVRE "Les évènements survenus au Cambodge sont sans précédent dans notre siècle, à l’exception des horreurs du nazisme." C'est en ces termes que se conclut, en 1978, le rapport du diplomate tunisien Abdelwahab Bouhdiba, membre de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU. Entre le 17 avril 1975 et le 7 janvier 1979, les crimes commis sur ordre d'un petit groupe de dirigeants conduits par Pol Pot, ont provoqué la mort d'au moins 2.200.000 personnes parmi une population estimée à 7.200.000 ; 90% des titulaires d'un certificat d'études ont disparu. Un des protagonistes de cette entreprise criminelle commune fut Khieu Samphan. Un des idéologues du collectivisme agraire imposé par ce régime, il fut un des compagnons les plus indéfectibles de Pol Pot qui en avait fait le Chef de l'Etat du Kampuchea démocratique. Son procès vient de commencer à Phnom Penh. Il nie toute participation aux crimes commis. Pour sa défense, il a choisi l'avocat Jacques Vergès. Celui-ci minimise les faits et parle de 1.400.000 morts "involontaires". Il conteste qu'il y ait eu génocide. Il récuse la notion d'entreprise criminelle commune. L'ancien avocat du nazi Klaus Barbie réduit le rôle de Khieu Samphan à celui d'un "compagnon de route" des communistes cambodgiens sans responsabilité dans l'appareil dirigeant du régime.
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Le Mouvement politique d'éducation populaire (M'PEP) interpelle le Front de Gauche sur le volet européen de son programme.
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Des commentaires récents à un texte posté sur mon blog (jennar.fr) remettent en cause le clivage gauche/droite qui, selon leurs auteurs, serait daté, obsolète.
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Lettre au Rédacteur en Chef du New York Times. "This year is the 20th anniversary of the Paris peace accords that ended the Cambodian war and any further threat from the murderous Khmer Rouge" wrote Elisabeth Becker in her opinion published by the New York Times on August 17. This is, from someone who used to be a responsible journalist, a surprising statement. Like her, I reported all the peace negotiations. Like her, I wrote many comments about UNTAC, the UN operation that was in charge of implementing the accords. But I do not share her global evaluation of the agreements signed in Paris in 1991 and the way they have been implemented. Because the peace accords failed to bring peace in Cambodia. They failed to end the Khmer Rouge threat.