Au cours de la campagne présidentielle 2017, nombre de commentateurs ont opposé les électeurs des grandes métropoles à ceux de leurs périphéries. Les articles republiés dans ce blog s’attachent à déconstruire1…
l’assimilation des grandes villes à des espaces homogènes. Dans cette perspective, ses articles croisent la géographie des inégalités avec celles des choix électoraux en s’appuyant sur des cartes réalisées à l’échelle des bureaux de vote.
Par riviere-jean
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Dans cette tribune, une centaine d'universitaires en science sociales dénoncent la répression syndicale en cours à l'Institut d'Études Politiques de Grenoble, alors même que cet établissement s'apprête à accueillir une importante manifestation scientifique.
À Bordeaux, ville de tradition gaulliste au temps de Jacques Chaban-Delmas et laboratoire municipal de la droite modérée, Emmanuel Macron arrive nettement en tête de la présidentielle. Portée par un vote dont la géographie épouse les zones de force de la droite, sa percée contribue à fissurer le bloc social dominant qui avait garanti à la droite son hégémonie locale jusque-là.
À Avignon, dans une région dominée par le FN, la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon est arrivée en tête le 23 avril 2017, devant le parti de Marine Le Pen, pourtant ancré depuis longtemps. L’abstention y a atteint des niveaux records, dans certains bureaux, pour une élection présidentielle marquée par le « naufrage » électoral du PS et de LR.
À Besançon, si la droite et l’extrême droite demeurent minoritaires à l’issue du premier tour de la présidentielle 2017, le PS encaisse une déroute historique. Dans cette cité socialiste marquée par une longue histoire politique et militante, la gauche apparaît plus divisée que jamais.
Si la présidentielle 2017 a vu de nombreux commentateurs opposer les électeurs des périphéries et des grandes métropoles, ces dernières sont en réalité loin de former des espaces homogènes. En observant une dizaine de grandes villes à l’échelle très fine des bureaux de vote, ce dossier souligne combien les variations spatiales du vote s’articulent à la géographie des inégalités.
Alors que les Alpes-Maritimes constituent l’un des départements les plus solidement acquis à la droite gouvernementale, la capitale azuréenne apparaît comme un fief quasiment imprenable. Le premier tour de la présidentielle dessine pourtant un paysage politique plus contrasté : au centre de surenchères et de convoitises, Nice est aussi le lieu de recomposition des droites.
L’élection présidentielle 2017 marque-t-elle un renouveau des lignes de division sociales et géographiques du vote en France ? Si la large victoire d’Emmanuel Macron à Paris et le faible score du FN alimentent l’idée d’un clivage nouveau entre centre et périphéries, l’analyse localisée des votes parisiens souligne, au contraire, les continuités historiques du clivage structurel entre droite et gau
Dans une métropole du Sud caractérisée par un fort essor démographique et de récentes recompositions politiques, le premier tour de l’élection présidentielle a notamment été marqué par l’éclatement de l’électorat socialiste. Longtemps emblème du socialisme municipal, Montpellier fait figure aujourd’hui de laboratoire de son délitement.
Quelques jours après le premier tour de la présidentielle, deux géographes proposent une première analyse des dynamiques électorales à Nantes. Dans ce laboratoire du socialisme municipal, si les votes au centre et à gauche dominent la scène locale, ils dessinent également des lignes de partage que les vifs conflits locaux suscités par le quinquennat Hollande ont contribué à structurer.