La guerre à Gaza n'est pas le crépuscule du droit international, mais plutôt de deux grandes illusions - non nécessairement connexes - qu’alimente le discours dominant dans l’opinion publique sur le droit international : l’idéalisme porté par le courant objectiviste du fondement du droit international; ainsi que l'illusion de la « supériorité morale de l'Occident ».
L’invasion russe de l’Ukraine a révélé deux aveuglements en Occident: civilisationnel, rendant les sociétés occidentales vulnérables face aux dictatures et leur idéologie; stratégique, provenant de l’obsession des démocraties occidentales à propos de l’islam, et les ayant poussées à perdre de vue la montée des dictatures du national- capitalisme autoritaire.
Le président russe ne mène pas seulement la guerre contre l'Ukraine pour des raisons géopolitiques ou pour sécuriser son arrière-cour occidentale. Poutine a lancé une guerre hybride au nom d’une idéologie qu’il essaie d’imposer comme une alternative à l’idéologie libérale hégémonique dans le monde.
Entre le renfermement identitaire des uns et le renfermement élitiste de la société civile, entre le présent hanté par les mythes de l'histoire identitaire, et un présent aveuglé par les mythes de l'utopie, il existe une troisième voie possible et nécessaire au Liban: celle du réalisme lucide et courageux du vivre- ensemble entre communautés.
Le mouvement souverainiste libanais veut-il inscrire son souverainisme dans la vague de liberté qui traverse, même de façon irrégulière, les populations du monde arabe depuis 2011 ? Ou, au contraire, veut-il inscrire son souverainisme contre la lutte des peuples arabes pour leur liberté ? Telle est la question essentielle à laquelle ce mouvement devrait vite répondre.
A l’approche (éventuelle) des élections législatives du printemps prochain, et avec la mainmise du Hezbollah qui devient de plus en plus totale sur le pays du Cèdre, les identitaires libanais refont surface pour essayer de recycler, en guise d’opposition au Parti de Dieu, leurs idées d’un autre temps.
Une tentative de lecture juridico-politique des derniers affrontements qui opposent le Hamas à l’armée israélienne s’impose. Il ne s’agit pas de noyer le lecteur dans des considérations et détails juridiques, mais plutôt de traiter du sujet dans une optique transversale, en essayant de recourir au juridique pour éclairer le politique.
Lettre ouverte, d'un Libanais résident en France, adressée au Président de la République française, Emmanuel Macron, à l'occasion de sa visite au Liban, après l'immense explosion survenue au port de Beyrouth.
Le soulèvement populaire que connait le Liban depuis Octobre 2019 s’accompagne de la domination d’un discours hégémonique de gauche. Ce discours est de nature à apporter de l’eau au moulin du Hezbollah. La droite libanaise, qui pourrait constituer, au moins par son discours traditionnellement souverainiste, un rempart face au Hezbollah, brille par son incapacité à imposer un discours hégémonique.