La désillusion envers l’universalité des droits humains marque cette année la commémoration du 75e anniversaire de la DUDH. Ce document de référence a été mis à mal par les Etats occidentaux qui ont validé un génocide et démontré que les droits fondamentaux à la vie, à la liberté et à la sûreté et à l’éducation ne s’appliquent pas aux Palestiniens !
Un procureur tunisien a été au cœur d’une bataille qui a opposé l’autorité judiciaire à l’Exécutif. Il sera la cible de campagnes de stigmatisation des syndicats de police et de leurs accointances politiques. Arbitrairement démis de ses fonctions, il sera assigné à résidence avant même d’être poursuivi au pénal, puis arrêté et même interné en psychiatrie en février 2023.
Le 21 février, le Président Kaïs Saied prononce un discours où il accuse les migrants Subsahariens d’être à l’origine d’un complot visant à modifier la composition démographique de la Tunisie. Ce fut le coup d’envoi à un déchaînement de violences racistes anti-noirs amplifiées par un parti nationaliste, au moment où la critique est criminalisée et les opposants jetés en prison.
Au moment où la majorité parlementaire en Tunisie s’apprête à présenter une loi d'amnistie en faveur des auteurs de violations graves au nom de la réconciliation, 5 membres de l'IVD - l'autorité chargée de faire la lumière sur les crimes du passé - adressent une lettre ouverte au président du parlement pour lui rappeler ses obligations à l'égard des victimes et les recommandations de l'IVD.
La révocation du Président de l'INLUCC était-elle légale ? Nous interrogeons ici la conformité de cet acte à la loi fondamentale et la place des Instances indépendantes dans l’architecture institutionnelle de la seconde République. Ruses juridiques contre esprit des lois, la Tunisie peine à trouver ses marques institutionnelles en l'absence de la Cour constitutionnelle.
La justice transitionnelle progresse résolument malgré les obstacles. C’est un acquis de la Tunisie loué à l’échelle internationale, il est temps que les Tunisiens assument ce qui est un légitimement un objet de fierté. Au lieu de s’acharner à passer en force une loi sur le blanchiment de la corruption, il serait judicieux que les responsables de l’exécutif rectifient leur démarche et s’associent pleinement à assurer le succès de la justice transitionnelle.