Interview : Eric Beynel et Cécile Gondard-Lalanne, les deux porte-paroles de l’Union syndicale Solidaires, ont répondu à nos questions, au lendemain de la dernière journée de grève et de manifestations interprofessionnelles du 19 mars. L’occasion de brosser un état des lieux des mobilisations et d’évoquer quelques-unes des difficultés rencontrées par le syndicalisme aujourd’hui.
Réforme de l’enseignement supérieur l’an dernier avec Parcoursup, réforme en cours du lycée, du baccalauréat et de la voie professionnelle, projet de loi « pour une école de la confiance » : la frénésie réformatrice du ministre de l’Éducation soude la communauté éducative contre Jean-Michel Blanquer. Depuis plusieurs semaines, la colère gonfle et les actions se multiplient.
Les éditions Sylepse proposent en accès libre le livre « Autogestion, l’encyclopédie internationale ». À l’heure où le mouvement des gilets jaunes interroge la démocratie représentative et où les résistances des travailleurs sont confrontées à des rapports de force assez défavorables, ce livre ouvre l’imaginaire des possibles pour notre émancipation.
Au cours des négociations sur l’assurance chômage, le patronat a mené une guerre de tranchées pour écarter toute forme d’accord sur l’instauration d’un bonus-malus sur les contrats courts. Ceux-ci coûteraient pourtant au moins deux milliards d’euros chaque année à l’Unédic, dont le déficit en 2018 est estimé à 2 milliards d’euros, contre 3,6 milliards en 2017.
La Ligue des droits de l’homme a rendu public jeudi 21 mars son rapport sur « les obstructions exercées par les forces de maintien de l’ordre sur les observateurs LDH » pendant les manifestations des gilets jaunes. L’association y dénonce les intimidations, les menaces, aussi que des violences verbales et physiques dont auraient été victimes les membres de sa Legal Team à Montpellier.
Grève mondiale scolaire, marches pour le climat, manifestation contre le racisme et les violences policières, acte 18 des gilets jaunes et marches contre le pouvoir en Algérie : les dernières 48 heures ont été chargées. Si vous aviez coupé la radio, la télévision et les réseaux sociaux, nous vous offrons une séance de rattrapage sur les mobilisations nombreuses de vendredi et samedi.
Il n’aura fallu que 43 jours au gouvernement pour faire voter par les deux chambres du parlement son projet de loi « visant à renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations ». La République en Marche a reçu le renfort des sénateurs Les Républicains pour adopter le même texte que celui voté par l’Assemblée nationale, accélérant ainsi la procédure.