Près de cinq mois après l’investiture d’un président d’extrême droite à la tête du Brésil, la contestation gagne le monde de l’éducation. Xavier, un militant libertaire actif au sein de Federação Anarquista Cabana et du Mouvement d’organisation de base, entre 2015 et 2018 à Belém où il a résidé, a répondu à nos questions sur la situation politique et sociale au Brésil.
Dans huit départements, dont deux de la région Occitanie, des assemblées générales de personnels de l’Éducation nationale ont voté le 9 mai le démarrage d’une grève reconductible pour le mardi 14 mai. À Toulouse et Montpellier grévistes tentent de convaincre leurs collègues que « c’est le bon moment » pour durcir le mouvement et essayer de faire reculer le gouvernement.
Le bilan et la ligne syndicale défendue par Philippe Martinez sont contestés en interne par certaines fédérations et unions départementales, qui souhaitent gauchir son orientation, et que la CGT quitte les confédérations syndicales européennes et internationales réformistes, au profit de la Fédération syndicale mondiale, l’ancienne internationale du bloc soviétique.
Ce 9 mai, 108 000 fonctionnaires selon le ministère de l’Intérieur, 250 000 selon la CGT, ont défilé dans 150 villes de France. Les 5,5 millions d’agents des trois fonctions publiques étaient appelés à arrêter le travail par leurs neuf fédérations syndicales. Encore une fois, l’éducation nationale, mobilisée aussi contre les lois Blanquer, a fourni le gros des troupes.
Pour le 25e acte des gilets jaunes, le mot d’ordre appelant à retourner sur les ronds-points n’a été que partiellement suivi. Entre pressions des forces de l’ordre, accumulation des manifestations dans la même semaine et attirance irrépressible pour les défilés en centre-ville le samedi, les nœuds routiers n’ont été investis que par une petite partie des gilets jaunes.
Lundi matin, le tribunal de grande instance de Marseille a rejeté la demande de la société de nettoyage Elior de mettre fin à l’occupation du trottoir de l’hôtel NH Collection par les grévistes. La lutte se poursuit pour les 11 femmes de chambre, tout comme les concerts de casseroles pour dénoncer leurs conditions de travail.
Trois dates de mobilisation rapprochées dans le temps serviront de test social après le grand oral d’Emmanuel Macron. Outre les manifestations du 1er mai, les gilets jaunes appellent à réinvestir les ronds-points samedi prochain, avant une grève qui s’annonce massive dans la fonction publique le 9 mai.
Le bras de fer se poursuit entre les soignants des services d’urgences de l’AP-HP et la direction des hôpitaux de Paris. Passée de 10 à 16, puis à 17 services ce mardi 23 avril, la grève dans les urgences de la capitale continue après l’échec d’une séance de négociation ce matin. Elle pourrait faire tache d’huile dans d’autres villes.
Les dernières projections en sièges pronostiquent au parti d’extrême droite Vox une trentaine de députés aux Cortes, lors des élections générales prévues le 28 avril. Un choc dans un pays qui après 40 ans de dictature nationaliste faisait figure d’exception en Europe : aucun parti d’extrême droite n’y avait réalisé de percée électorale.