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Le blog de Stéphane Vendé

Professeur de Philosophie, Fondateur et Directeur éditorial des Éditions M-Éditer, Vice-président de Philosophia
Vallet - France
  • L’hystérisation du féminin : l’héritage misogyne au cœur de la science

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    Issu du grec hystéron (« utérus »), le mot hystérie a historiquement réduit la femme à son corps reproductif, ancrant l’idée que ses troubles et sa nature découleraient de son utérus. Ce schéma, hérité d’Hippocrate et perpétué jusqu’à aujourd’hui, nourrit encore des biais sexistes dans la médecine, le langage et même la recherche scientifique, où la parole féminine reste souvent disqualifiée.
  • Quand les mots manquent l’expérience tue !

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    Privée des mots pour dire ce qu’elle vit, la femme se voit dépossédée de sa propre expérience. Miranda Fricker nomme cette incapacité collective à comprendre et à nommer le vécu des femmes une injustice herméneutique. À travers cette notion se dévoile une violence symbolique structurelle : celle d’un savoir qui exclut, et d’un langage qui, en manquant, fait taire.
  • L'hystérisation du féminin : une arme de destruction massive

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    Depuis l’Antiquité, l’utérus est le centre symbolique de stéréotypes qui ont dévalorisé le corps et l’esprit des femmes. Cette hystérisation du féminin relève d’une injustice épistémique et herméneutique persistante.
  • Le transhumanisme, nouvelle religion du salut et du progrès infini

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    L’article 8 de la Déclaration transhumaniste de 2009 prône la liberté individuelle d’améliorer ses capacités physiques et mentales grâce aux biotechnologies. Mais cette quête d’augmentation de l’humain, portée par les technoprophètes de la Silicon Valley, tend à ériger la technoscience en une nouvelle religion promettant le salut par l’innovation plutôt que par l’homme lui-même.
  • Homme révolté ou homme adapté ?

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    Le transhumanisme ne cherche pas à transformer une société défaillante, mais à adapter l’individu à son dysfonctionnement. Il substitue à la posture critique de l’homme révolté une confiance absolue dans la technoscience comme principe de salut.
  • De l’amortalité au culte de l’IA : les transhumanismes américains

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    Le transhumanisme américain se divise entre l’extropianisme de Max More, qui vise à vaincre la mort grâce aux technosciences, et le singularitarisme de Ray Kurzweil, qui annonce l’avènement d’une superintelligence transformant irréversiblement la vie humaine. Ces deux courants partagent une vision libertarienne, prônant un progrès technologique affranchi de toute régulation étatique.
  • Le transhumanisme moral prétend corriger nos failles éthiques

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    Le transhumanisme moral défendu par Persson et Savulescu propose d’augmenter non plus seulement le corps, mais la morale, face à l’incapacité de nos valeurs traditionnelles à suivre le rythme du progrès technologique.
  • Vers quel horizon moral et politique le transhumanisme nous conduit-il ?

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    Prise dans cette sotériologie transhumaniste, l’humanité des hommes n’apparaît plus comme une énigme, comme ce que les hommes peuvent “laisser entendre de leur humanité” quand ils sont libres d’en questionner perpétuellement le sens qui renvoie à une Idée indéfinissable et donc essentiellement énigmatique.
  • La vérité scientifique est cohérente, conforme au réel et ouverte à la réfutation

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    La science vise d’abord la vérité-cohérence, en assurant l’accord de la pensée avec elle-même par la démonstration logique. Ce n’est qu’à travers cette cohérence que le discours scientifique peut prétendre à la vérité-conformité, c’est-à-dire à l’accord de l’esprit avec le réel.
  • La vérité hors science ? Statut, justification et limites de l’opinion

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    La science vise la vérité par la démonstration et la méthode, mais cela ne signifie pas que seule la science puisse dire le vrai. Une opinion peut s’accorder avec le réel sans être scientifique : elle peut être vraie, mais sans pouvoir en rendre raison.