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Le masculinisme prône un retour à un "ordre naturel", estimant que les femmes sont allées trop loin dans leurs revendications. Il inverse les rôles en présentant les hommes comme les véritables victimes d’une société féminisée.
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Aux États-Unis, J.D. Vance illustre la montée d’un masculinisme qui, de la « crise de la masculinité » à la caricature des féministes comme « femmes à chats sans enfants », nourrit une contre-révolution antiféministe.
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"... On me parle de progrès, de « réalisations », de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux-mêmes. Moi, je parle de sociétés vidées d'elles-mêmes, de cultures piétinées, d'institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités supprimées. ..."
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Suis-je un simple corps biologique (Körper) ou un corps vécu (Leib), subjectivité incarnée ? Cette distinction conceptuelle, issue de la phénoménologie, éclaire utilement notre réflexion sur les transformations biotechnologiques de notre corps.
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Michel Serres nomme « hominescence » l’émergence d’un nouvel homme, portée par les biotechnologies, le marché et une utopie d’immortalité, à condition que politique, économie et religion l’autorisent. La virtualisation crée un huis clos numérique où le « désir d’extimité » nous pousse à nous transformer et nous exposer, exploités, que nous sommes, par le marché et le progrès.
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Si le sociologue Erving Goffman définit le stigmate comme un attribut social dévalorisant, construit dans le regard d’autrui et par rapport à une norme. Martin Niemöller nous rappelle qu’ignorer les persécutions des minorités revient à s’exposer soi-même à l’oppression.
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Aux États-Unis, 200 mots liés à l’égalité et aux discriminations, dont « diversité » et « féminisme », sont interdits. En France, la suppression de « transphobie » montre que nier un terme, c’est nier le phénomène, car nommer, c’est défendre la pensée et nos libertés.
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Les définitions courantes de la lesbophobie, limitées à la peur ou au rejet individuel, sont trompeuses. La lesbophobie est avant tout une stigmatisation sociale et systémique, enracinée dans l’hétérosexisme, visant les femmes lesbiennes ou celles perçues comme telles, cisgenres ou transgenres.
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Des militantes l’ont défini comme la conjonction de deux discriminations (au sens large), l’homophobie et le sexisme : lesbophobie = homophobie + sexisme. Mais cette définition manque sa cible ...
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Contrairement à une approche descendante où le projet est imposé comme un savoir expert, le design du milieu propose une vision fondée sur des interrelations entre échelles, matières, sociétés et genres. Cette logique de sédimentation, évoquée par Lawrence Halprin, permet d’intégrer la dimension écologique et la place politique des femmes dans la fabrique de la ville.